• Je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours un mal fou à appeler quelqu'un par son prénom lorsque je parle avec ce quelqu'un. Vous savez, il y a des gens qui, lorsqu'ils vous parlent, prononcent votre prénom régulièrement pour ponctuer la conversation, du genre, "Tu sais, paul,...." "mais oui, Paul !", "Arrête tes conneries, paul !"... Bref, le prénom revient et je trouve que ça fait "chaleureux". Moi, je ne sais pas faire ça. Je dis "Bonjour" tout court, "Au revoir" tout court (et "tout court" n'est pas un ami, rassurez-vous). Lorsque je téléphone, là, souvent, je dois dire "Allo, machin, c'est Béatrice " forcément sauf qu'au bout d'un moment, les gens à qui je téléphone souvent reconnaissent ma voix sans que j'ai à dire tout ça et à partir de là, la conversation se lance sans que je ne prononce une seule fois le prénom.

    C'est un peu difficile à expliquer, en fait, et je ne sais pas si vous voyez ce que ça peut donner mais, surtout, je ne sais pas d'où ça me vient. J'ai toujours été comme ça, presque comme si ça me gênait de prononcer le prénom de quelqu'un. Peut-être aussi parce que la grande solitaire que je suis n'a pas eu vraiment de prénom à prononcer avant ses 17 ou 18 ans. Mais, c'est un peu comme si "je dérangeais". et comme si appeler quelqu'un par son prénom créait une trop grande proximité. Pas trop grande pour moi, mais pour les autres.

    Alors, je parle, je m'adresse à quelqu'un, il me répond mais, comme j'ai toujours cette impression d'être de trop, je me dis qu'il ne faut pas que j'aille trop loin dans la "familiarité", dans la "proximité". Un peu comme si j'hésitais à m'approcher complètement des gens. Et, c'est d'ailleurs le cas. Je me sens proche d'eux, voire très proche mais, très souvent une voix me dit de faire un petit pas en arrière pour ne pas déranger, pour ne pas leur donner l'impression d'être "trop" là au risque qu'ils me trouvent envahissante et qu'ils m'éloignent d'eux mêmes, petit à petit.

    Je sais que c'est  à double tranchant cette attitude, que les gens vont s'imaginer que je ne les aime pas vraiment puisque je garde toujours mes distances. Pourtant, c'est seulement, je pense, par souci de protection. Je n'attends qu'une chose c'est d'être proche d'eux, de me sentir bien, en confiance avec eux mais, il est très rare que j'y parvienne complètement. Et, lorsque ça m'arrive, il y a aussitôt un bouton d'alerte qui clignote et me dit: "Fais gaffe, faut pas déranger, faut pas t'imposer."Je n'y peux rien, ça vient en moi, tout seul, comme ça.

    Le temps devrait m'aider à changer. Je connais ma meilleure amie depuis 17 ans et mon meilleur ami depuis 5 ans. D'autres amis depuis plusieurs années aussi. Ce sont des relations que je considère comme très fortes (sinon, je ne parle pas d'amitiés) et pourtant, de temps à autre revient ce doute, cette idée qu'il ne faut pas que je les encombre. Attention, je suis toujours là pour eux, s'ils ont besoin de moi mais, je ne veux pas être "trop" présente. Peut-être pensent-ils que je mets de la distance parce que je ne suis pas si attachée à eux que ça alors qu'en fait c'est le contraire, je mets de la distance parce que je suis attachée à eux et que je ne veux pas les perdre. C'est très con quand on y pense. C'est comme si le renard de Saint-Exupéry ne parvenait jamais à laisser le Petit Prince s'approcher complètement de peur qu'il finisse par l'agresser comme d'autres humains ont pu le faire. Difficile de se laisser apprivoiser.

    Et donc, pour en revenir à cette histoire de prénom, c'est un peu aussi une distance que je m'impose inconsciemment, peut-être parce que je me dis que je n'ai pas vraiment le droit d'être là et d'importuner les gens. C'est super difficile pour moi d'être seule et c'est l'une de mes hantises mais, malgré ça, je m'impose à moi-même, toujours inconsciemment, une distance qui ferait que, si je me retrouvais seule, j'y serais "préparée" ou du moins j'aurais l'impression de l'être.

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  • Trouvé chez psyblog cette idée. Puisque l'église est ou va être en période de "quête" pour récolter des fonds pour son fonctionnement, afin de faire passer un message clair et peut-être de leur faire découvrir quelque chose qui sauve vraiment des vies, et mieux qu'à Lourdes, faites circuler ce message sur vos blogs. Vous pouvez prendre l'image ici



    Donc, au lieu de laisser une pièce dans les petits paniers à la messe ou dans les troncs étudiés pour, voilà une idée qu'elle est bonne et en tout cas de plus utile que le Pape et ses gaffes !

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  • J'aime pas changer d'heure dans ce sens là ! Ce matin, je me suis levée super tard. Bon, ok, c'était déjà tard même avec l'heure normale mais là, avec cette heure d'été c'était vraiment n'importe quoi. Pfff, alors sous prétexte de je ne sais quoi, pour plus profiter de la soirée, eh ben, la matinée elle passe à la trappe. Oui, je sais, j'avais qu'à mettre mon réveil à sonner mais c'est dimanche !!! Et, moi, le dimanche, je fais la grasse mat'.

    C'est vraiment débile ce changement d'heure. Le soir, faudrait se coucher sauf qu'on n'est pas fatigué à 22h mais qu'il est en réalité 23h. Le matin, on se lève à 6h mais en fait, pour notre petit corps habitué à l'heure d'hiver, il est 5 h. C'est insupportable. Me demande qui c'est le con qu'a décidé qu'on devait garder ce système de 6
    mois hiver et 6 mois été. Un insomniaque sans doute !

    Vivement le mois d'octobre !

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  • Comme tout le monde, ou presque, j'ai des cartes de paiement ou des cartes de crédit. Les unes pour passer plus vite aux caisses réservées, les autres pour payer en plusieurs fois. Sauf que depuis quelques temps, ces organismes ne se contentent plus des crédits. Ils proposent des assurances sur la voiture, la maison, l'hospitalisation, les accidents de la vie et la vie elle-même ainsi que la mort.

    Hier, donc, j'ai reçu un appel durant lequel on m'a présenté les intérêts fabuleux que j'aurais à prendre une assurance-vie-et-mort. Alors, j'aime bien les réjouissances : vous avez un accident en sortant de chez vous et vous restez paralysée, qui va s'occuper de votre chez-vous ? De votre ménage ? De votre bouffe ? De votre chat (oui, oui, les aimaux domestiques sont devenus des arguments de vente) ?A chaque fois, la personne ajoutais "Mais, je ne vous le souhaite pas, bien sûr." Encore une chance !En plus, les assurances sur tout c'est pareil : si t'as jamais d'emmerdes, t'as payé pour des prunes. Et, en même temps, tu peux pas souhaiter avoir des emmerdes pour bénéficier de l'assurance. Donc, dilemme. Moi, j'ai les assurances obligatoires parce que y'a pas le choix mais toutes les autres, a priori, je préfère éviter de peur que ça me porte la poisse.

    Surtout qu'arrive toujours le moment où la fille au téléphone me parle de mon décès. Cool, j'adore ! Donc, y'aurait, si je prends cette assurance, un capital qui serait versé à mes proches. Sauf que, j'ai pas d'enfants, pas de mari. Loin de se démonter, la vendeuse me dit "Ah mais vous pouvez en faire bénéficier quelqu'un de votre choix." Alors, donc, parmi mes amis il faut que je fasse un choix ? Voyons voir, qui mériterait d'hériter de ce trésor ? Eh, les amis, si vous voulez figurer sur mon testament de mon assurance vie-mort, tâchez d'être trrrrrès gentils avec moi, hein... Sinon, couic, je coupe les vivres ou plutôt, je déchire le testament, je change le bénéficiaire du merveilleux pactole sur mon contrat, na na nère !

    Ouais, sauf qu'après, scénario catastrophe comme dans les films : on me retrouve zigouillée à cause de la fortune que je laisse après ma mort... Alors, non, j'ai pas pris cette assurance finalement.

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  • On marche sur la tête et à ce rythme-là, je me demande de plus en plus où nous allons, ou plutôt où va la France de demain. En cours avec mes 6e ce matin, travail de recherche dans le dictionnaire. De mon temps, on apprenait à se servir du dictionnaire en CE2 et je me souviens encore de la découverte de ce gros livre , à l'époque, une édition illustrée pour la jeunesse. Les élèves de 6e savent à peine leur alphabet et chercher dans un dico n'est pas chose aisée, même si on essaie de nous faire gober que les élèves d'aujourd'hui sont vachement plus "tout" que ceux d'antan. Ouais... la preuve... j'en reviens à mon propos.

    Les élèves avaient sous les yeux un texte dont tous les noms communs avaient été remplacés par le nom qui les précède directement dans le dictionnaire, ce qui donnait par exemple "le paso doble du factage" à la place du "passage du facteur". Dans la plupart des cas, il n'y avait pas spécialement besoin de regerder dans le dico pour trouver les mots mais c'était quand même le but : manipuler le dictionnaire et être capable de retrouver le sens d'un texte. J'explique 3 ou 4  fois la consigne, (faut bien ça ...) avec des mots bien différents pour que tout le monde comprenne ce qu'il faut faire et hop, ça se met à bosser...

    A un moment, un gamin m'appelle parce qu'il ne trouvait pas le mot qui pouvait remplacer "plexus" dans le texte. Je lui demande de me dire quel est le nom qui suit dans le dictonnaire. Il ne comprenait pas ma question. Donc, je répète en utilisant un autre vocabulaire (le mot qui est juste après, qui vient derrière, qui suit, quoi !) ça veut bien dire ce que ça veut dire "suivre" oui ou merde !) et vu son regard, je finis par dire "le mot suivant qui est écrit en rouge". Et là, il me dit "pli". Ok, on progresse... On y croit, on va peut-être y arriver. Sauf qu'il ne connaît pas le mot "pli", j'aurais dû m'en douter.  D'ailleurs, là, pour le coup, c'est normal... Sauf encore que pour "pli" il y a une sacrée définition avant d'arriver à cele qui parle de "courrier" puisque dans notre texte il est quand même question d'un facteur et là, évidemment, trop la flemme de lire tout ça... mais moi, l'empêcheuse de paresser en rond, je lui dis "Et qu'est-ce que c'est qu'un pli ?". Réponse : "Bah, j'sais pas moi."...
    "Tu ne sais pas mais tu peux le savoir. Comment s'appelle le livre qui est posé sur ta table ? interrogé-je interloquée.
    - Un dictionnaire.
    - Et à quoi sert un dictionnaire ?
    - A trouver des mots.
    - Ok... donc, qu'est-ce qu'un pli ?
    - Bah comment j'peux savoir, j'le connais pas c'mot !!!
    - Eh bien, regarde sa définition dans le dictionnaire qui est ouvert sous ton nez !!!
    - Bah ouais, mais j'sais pas c'que ça veut dire moi, "pli" !!!"

    Non mais, pincez moi j'hallucine là !!! Je fais quoi ? Je sors, je pleure, je crie, je hurle, je démissionne ???C'est un peu comme si on avait une bouteille d'eau et une verre à la main et qu'on se demanderait dans quoi verser l'eau... Et encore, je ne vous raconte pas ceux qui restent  un quart d'heure à regarder leur texte sans même oser toucher le dico alors qu'ils ne comprennent pas la moitié des mots du texte, ceux qui me soutiennent qu'un mot n'existe pas parce qu'ils ne l'ont pas trouvé à la lettre "J" alors qu'il commence par un "G", ceux qui me disent que si on ne connaît pas les mots on ne peut pas les trouver dans le dictionnaire, qu'il y a des fautes parce que le dico écrit "langage" et non "language (sic)" comme il se doit !

    Déjà que je n'avais pas beaucoup de latin, là je le perds complètement. Et surtout je me demande de quelle façon remédier à ça parce que c'est sensé être acquis depuis longtemps, puisque je n'ai pas le temps de reprendre les bases en faisant en plus mon programme de l'année et puisque, de toute façon tout ce que j'ai expliqué aujourd'hui sera oublié lundi et que lundi ils me diront encore: "Madaaaaame, y'a des fautes dans le dictionnaire !"

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