• je repapote avec vous Mimie MathyLa semaine dernière, je suis allée voir le dernier spectacle de Mimie Mathy qui passait pas loin de chez moi. J'aime cette comédienne depuis ses débuts au théâtre de Bouvard. J'aime son humour, son talent et ses valeurs... Je n'ai pas honte de dire que je regarde Joséphine Ange gardien même si je devrais plutôt être branchée sur Arte et lire télérama. 

    Alors, quand j'ai vu que Mimie passait dans ma région avec "Je repapote avec vous", j'ai pris ma place. Et je n'ai absolument pas été déçue ! C'était vraiment un excellent moment. Elle raconte sa vie depuis son mariage tout en humour et en tendresse. On n'est pas mort de rire mais justement, j'aime bien aussi la finesse, la douceur, les petits jeux de mots placés délicatement mais pile au bon moment. J'aime sa prestance sur scène... qui prouve bien que ce n'est pas la taille qui compte ! En plus, elle chante bien... et elle adore ça. Dans le spectacle, il y a un petit quart d'heure consacré aux chansons qu'elle aime, que nous aimons... c'est très bien amené, naturellement. Et on chante avec elle des vieux tubes des années 70... 

    A un moment, j'ai été émue, très émue même parce que Mimie est fan de Claude François et, sur scène, elle imagine qu'elle est un peu comme Joséphine et qu'elle va faire un tour au Paradis, histoire de voir à quoi ça ressemble, pour après. Et là, elle rencontre Cloclo... Ben, ça m'a beaucoup touchée. C'est con, hein ? C'est super émouvant... enfin, pour moi... Je suppose que ceux qui ne sont pas fans n'ont pas trouvé ça spécialement touchant. Mimie ne l'a jamais vu en vrai et, sa fausse rencontre au Ciel avec lui, se passe exactement comme j'aurais imaginé de le faire si c'était moi qui étais dans cette situation... Je sais pas si c'est clair mais je me comprends... Bref, plein d'émotions.

    Après le spectacle, j'ai essayé d'avoir un autographe parce que ma mère aurait aimé venir et elle ne pouvait pas. Elle aime beaucoup Mimie aussi. J'ai un peu galéré mais entre deux gosses protégés par le service de sécurité et trois mamies armées de cannes, j'ai réussi à m'approcher de la voiture qui était sur le point de partir et j'ai glissé la pochette de son disque entre deux prises de photos avec des fans qui ne la lâchaient plus. Mission accomplie. 

    En conclusion, un excellent spectacle que j'espère retrouver en DVD pour retrouver tous les petits traits d'humour qu'elle lance ça et là, tellement naturellement, comme si on était chez elle, entre copines. 


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  • J'ai encore entendu cette fameuse phrase qui a le don de me mettre hors de moi : "Oh, un enfant sage c'est un enfant malade." Mais bien sûr... C'est d'un ridicule ! Mais surtout ça rassure -ou c'est censé rassurer - quand on a un gosse insupportable. Au moins, il n'est pas malade ! A moins que sa maladie le rende insupportable ? Mais non, voyons, ce n'est pas possible. Donc, sale gosse = gosse en bonne santé et gosse mignon = malade. Simpliste, un peu, non ? 

    Ma mère a élevé plein d'enfants (elle était assistante maternelle) et ils étaient sages, tous... les garçons comme les filles. Pourtant, pas malades. Du tout. Y'a que moi, dans l'histoire qui étais malade tout le temps. Et j'étais sage. Donc, ça confirme la théorie ? Non. Je n'étais pas sage parce que j'étais malade mais parce que je n'avais pas le droit de faire ce que je voulais, un point c'est tout. J'avais des limites. Je les respectais même si elles ne me plaisaient pas. Parfois, intérieurement, je bouillais. Pourquoi n'ai-je jamais exprimé ce bouillonnement devant ma mère ? Pourquoi ne lui ai-je pas dit en face les insultes que je pensais dans les moments où elle m'interdisais de faire un truc vachement sympa ? Ah ben, oui, j'étais sage mais ça ne m'empêchait pas de penser des choses pas cool quand on m'engueulait. Pas un ange non plus, quoi. Mais jamais de la vie je n'aurais exprimé ça ! D'abord parce que je me serais pris la claque du siècle et que ça aurait été mérité...ensuite, parce que je respectais ma mère plus que n'importe qui. Elle m'interdisait un truc, je trouvais ça injuste, lamentable, dégueulasse et tout ce que vous voudrez mais, je lui obéissais. Oh, quel vilain mot de nos jours !!! Ma mère serait considérée comme une esclavagiste et moi comme une soumise... Et pourtant, non. Ce n'était pas ça. Elle était l'adulte. Moi l'enfant.

    Je voulais avoir un chien mais j'y étais allergique. J'ai fait tout un cirque plusieurs fois pour en avoir un, de chien, et chaque fois, j'ai obtenu un refus franc, net et massif. Je détestais ma mère dans ces instants-là. Evidemment. Elle ne me cédait pas. Et elle avait raison ! Qui gérait l'argent de la maison ? Qui savait ce qui était mauvais pour moi, même si je croyais que c'était bon ? Qui s'occupait du ménage ? Elle. Donc, qu'elle ne veuille pas de chien parce qu'on n'avait pas le budget, parce que j'y étais allergique et parce que ça aurait éventuellement sali, c'était normal. Objectivement normal. Ce n'était pas à moi de faire ma loi. 

    Les grands esprits actuels diront que j'aurais dû me rebeller et exprimer ma frustration quitte à m'opposer clairement à la figure maternelle représentant une autorité injuste et injustifiée... que finalement, j'ai été hypocrite (en plus d'être malade et sage) parce qu'en réalité, je n'acceptais pas les refus mais je m'écrasais devant cette autorité abusive. Mais, c'est ça être parent, non ? C'est mettre des limites ! L'enfant, si on l'écoute, n'a aucune limite ! Il n'a pas conscience de l'argent, des dangers, des ennuis, des conséquences... il n'a conscience que de l'envie qu'il a à l'instant T et qu'il aimerait satisfaire. Le reste, il s'en tape ! Donc, s'il n'y a personne pour avoir les pieds sur terre, c'est la débandade assurée ! 

    Revenons à la belle théorie de l'enfant pas sage donc en bonne santé. Une fois adulte, s'il continue de faire des conneries, c'est aussi une preuve de sa bonne santé ? Les prisons doivent être surpeuplées de gens en super forme, alors ! Etre sage devient un défaut. C'est ça qui me dérange. Un peu comme la timidité qui n'est pas non plus très bien vue. Les grandes gueules qui rigolent bien fort et qui savent s'amuser, c'est pas des gens malades, ça... et ça se voit. Les autres, mmmmh, il faut s'en méfier... soit ils sont pas francs du collier soit ils sont malades et l'un comme l'autre, ça craint. 

    Une chose est sûre, avec des raisonnements aussi cons que "pas sage = bonne santé", on n'a pas fini de subir ce foutu règne de l'enfant qui un jour ou l'autre, je l'espère, finira par exploser à la tronche de tous ceux qui se prosternent devant l'indiscipline, l'irrespect et l'insolence. 

     

    ps : j'ai oublié de préciser que je n'étais pas une enfant martyr, loin de là ! J'avais tout ce dont j'avais besoin, pas toujours ce dont j'avais envie (là est toute la différence). Je n'ai manqué de rien et surtout pas d'amour, de sécurité et d'écoute. 


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  • Une scène inattendue tout à l'heure, au supermarché. Quelqu'un me tape sur l'épaule. Je m'attends à voir un collègue de boulot éventuellement mais non. Il me dit "Bonne nouvelle" pour commencer... Quelle bonne nouvelle ? Serait-ce une farce, une pub, une caméra cachée ? Il ajoute "classe de 5e, Thierry R...". Waow ! Le coup de vieux. Pour lui, pour moi, pour nous. Nous avions 12 ans donc, ça fait plus de 30 ans. "Bonne nouvelle", c'était notre collège... qui n'a jamais été pour moi synonyme de bonnes nouvelles vu ce que j'y ai traversé. Mais, ce Thierry était gentil à l'époque. L'un des rares garçons qui me parlait sans en avoir honte. Je l'aimais bien. Je suppose que c'est pour ça qu'il s'est permis de m'accoster. C'était amusant. Sympathique aussi. Une fois qu'il a commencé à parler, très loin au fond de ma mémoire, je me suis souvenu du garçon qu'il était à l'époque. J'ai retrouvé son regard... le reste, non : il a un peu de barbe et les cheveux très courts. Ça change ! Sacré flash-back ! 


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  • Apprendre l'échec et l'accepter fait partie des apprentissages de la vie. Douloureux parfois mais nécessaires. La réussite ne peut être au rendez-vous à chaque instant dans tous les domaines. Or, je viens de découvrir que chez les assistantes maternelles, l'enfant ne doit jamais être mis en échec lors d'une activité organisée pour lui. Entendez par là : si l'assistante maternelle propose un jeu, il faut que l'enfant parvienne à gagner. Si c'est quelque chose à fabriquer, il doit pouvoir y parvenir et surtout ne doit pas échouer. Très mauvais pour son développement, l'échec. Situation de réussite, toujours et en toutes circonstances. Pas d'aide, non. Réussite de l'enfant. Donc, activités adaptées où on est sûr qu'il réussisse. Obligatoirement. 

    Après, à l'école et au collège, ne pas briser l'enfant, le casser avec des sales notes, le mettre en situation de réussite, toujours. Sinon, gros risques pour sa motivation : il ne travaillera plus puisqu'il a vu qu'il n'avait pas réussi. Gros risques psychologiques : il ne sera plus jamais heureux parce qu'il s'est planté à cause de travaux trop compliqués qu'on lui donne à faire. De plus en plus, au lycée, au bac, on fait en sorte aussi de "faire réussir". 

    Alors, c'est quand le premier échec dans une vie de nos jours ? Le premier échec amoureux peut-être. Ah, celui-là, au moins, on ne peut pas l'imputer aux profs... quoique... ni aux parents... quoique. 

    Au boulot, à l'âge adulte... premier échec. Tu m'étonnes que ça surprend et que ça fait mal. C'est comme balancer en plein cagnard quelqu'un qui n'est jamais sorti d'une chambre noire : le choc est rude et douloureux !

    Je me demande quelles générations on prépare... j'espère sincèrement pour elles qu'il n'y aura jamais rien de grave à gérer parce qu'on n'a plus le droit de les préparer à la vraie vie. A force de vouloir les protéger de tout, on les jette dans la fosse aux lions en essayant de leur faire gober que ce sont de gentils chatons inoffensifs... les pauvres...

    Il ne me semble pas qu'on puisse éviter le moindre échec et je reste persuadée qu'il faut avoir conscience très vite de ses propres limites afin de mieux s'adapter à un monde qui, dans la vraie réalité de la vraie vie, ne fait aucun cadeau. C'est le rôle des parents de préserver leurs enfants mais il est aussi de leur devoir de leur apprendre les choses pénibles qui les toucheront forcément un jour ou l'autre. C'est ridicule et dangereux de laisser penser le contraire.


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  • Finalement, la psychorigidité de Môssieur le chat est très variable. Là, en changeant de cuisine, je m'attendais à une dépression, voire un syndrome post-trauma mais non, du tout... Les changements présentaient un certain intérêt, ouvraient de nouveaux horizons et sa majesté a tout de suite analysé son nouvel univers et vu plein de nouvelles bêtises à faire. Dans un 1er temps, le bazar de la cuisine importé dans le salon pendant les travaux, c'était fun parce que ça permettait d'accéder à des endroits d'ordinaire inaccessibles et/ou de renverser plein de trucs au milieu de la nuit. Toujours sympa comme perspective.

    Ensuite, la cuisine en travaux...d'abord perplexité mais pas peur :

     

     

    Plus tard, une fois les travaux bien avancés et la cuisine installée, le matou fait la visite à qui le souhaite, sautant d'un plan de travail à l'autre histoire de montrer comme c'est beau... mais surtout comme il peut grimper partout, de tous les côtés parce que c'est rigolo. Et le clou du spectacle, c'est son évier. Un nouvel évier et un nouveau robinet :

    Il y a quelques détails à régler encore pour boire sans se mouiller les pattes mais, globalement, il kiffe tout ça ! Et moi qui pensais que ces travaux allaient le traumatiser... 

     

    Une idée de la nouvelle cuisine sans chat dedans :

    Nouvel cuisine, nouvel univers...

     

     


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