• Les anciens croyaient à la prédestination, à la tablette de vie qui, dès la naissance, était écrite par les dieux. C'est assez dérangeant de croire à ça, non ? Et pourtant... Lorsqu'on dit qu'on n'échappe pas à son destin, n'est-ce pas la même chose ? Cela sous-entend qu'on a bel et bien quelque chose de tracé, quelque part, par quelqu'un. Peu importe qui. Celui qu'on veut ou une entité quelconque ou je ne sais quoi... On s'en fout. 

    Où est notre liberté d'action ? Notre libre-arbitre ? Que sont nos décisions ? Est-ce qu'on décide vraiment ? Et de quoi ? On a l'impression de prendre les choses en main et d'être maître de notre vie mais le sommes-nous ? Vraiment ? Complètement ? A chaque instant ? Qu'est-ce qui fait qu'on va reproduire ce qu'on a mis du temps à éviter ? Qu'est-ce qui fait qu'on va se retrouver dans la situation qu'on n'a absolument pas voulue ? C'est un peu comme un cauchemar dans lequel on se retrouve dans un couloir infini, aux escaliers qui mènent toujours aux mêmes portes et aux mêmes dangers... alors qu'on a essayé de prendre un chemin différent, opposé, qu'on a fermé les portes à triple tour afin de ne jamais les ouvrir à nouveau... qu'on croyait.

     Je suppose que lorsqu'il s'agit de trucs sympa, on ne réfléchit pas comme ça et, au contraire, on se dit qu'on a bien géré. En fait, peut-être qu'on n'a rien géré du tout et que ça aussi c'était prévu... sauf que puisque c'est bien, on ne va pas chercher plus loin, on profite et c'est tout. Et on a raison de profiter sans se poser de questions.

    Lorsque quelque chose de nul est en train d'arriver... ou de se reproduire puisque là, je suis plutôt sur les choses qu'on aimerait éviter, qu'on connaît et qui semblent revenir comme des boomerangs, on se demande quand même s'il n'y a pas un truc "au-dessus"... ou en dessous d'ailleurs...Une saloperie de mécanisme qu'on déclenche sans faire exprès, un peu comme le détonateur d'une bombe. Un "clic" maladroit qui mène à ce qu'on craint le plus... avec un compte à rebours plus ou moins long, qu'on voit défiler sous nos yeux sans rien pouvoir y faire. Juste attendre que tout explose en regardant partout pour trouver une issue. En espérant que les démineurs arrivent et stoppent le processus. Il n'y a que dans les films que les démineurs se pointent à une seconde de l'explosion fatale. Dans la vraie vie, il n'y a personne. Ça saute et c'est tout. Sur le moment, ça fait du bruit et puis, après, il ne reste plus rien que le silence. L'oubli. Le néant. 

    C'est comme l'autre qui se battait contre les moulins à vent. C'est épuisant de constater que, quoiqu'on fasse, on revient toujours aux mêmes choses. A moins que je sois une exception. Après tout, j'en connais pas mal qui ont, comme ils disent, échappé à leur destin. C'est qu'ils ont su trouver les bons couloirs, les bons escaliers et les bonnes portes. Par intelligence, instinct, courage, talent ou chance. A moins qu'ils aient tout simplement eu près d'eux des démineurs aussi performants que dans les films, capables de les sauver à la dernière seconde et même de les emporter loin du danger.  


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  • Quand je lis les effets secondaires des médicaments que je dois prendre, je me pose des questions. Je fais confiance à mes médecins, bien sûr et je sais bien que sur le nombre d'effets indésirables, tout le monde n'a pas tout, heureusement. Mais ça fait peur. Surtout lorsqu'on voit la gravité de ce qui peut en découler. Sur le long terme. Et ce sont des médicaments à prendre au long cours...

    Alors, est-ce que je pourrais vivre sans ? Serait-ce une bonne idée de les arrêter ? Essayer de ne plus rien prendre, pour voir ? Ils m'apportent un certain confort mais peut-être aussi des soucis auxquels je n'aurais pas pensé... Le médecin dira forcément qu'il faut poursuivre. Or, le calcul risques/bénéfices n'est pas évident à faire puisque sur le moment, ça apporte un bien-être mais sur la durée, au delà de plusieurs années, les dégâts peuvent être apparemment très importants... et imprévisibles... et gravissimes. C'est ça le truc. Si le médoc donne un effet indésirable immédiat, on sait qu'il faut l'arrêter et on ne se pose même pas la question puisque l'effet secondaire est plus désagréable que le souci primaire. Mais lorsque le souci primaire semble amélioré pendant des mois voire des années sans effet secondaire notable... et que d'un coup il y en a un très important, on fait quoi ? On a cru se faire du bien alors qu'on se faisait du mal de façon insidieuse... Bien sûr, les médecins diront toujours que ça n'a rien à voir... que c'est une simple coïncidence... et c'est possible aussi. Comment savoir ? Rien n'est anodin, finalement. Enfin, c'est pas que je l'ignorais mais c'est juste que là, j'y pense. Et que quand on y pense, ça ne rassure pas. 


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  • - Je suis devenue une buse, une quiche, une nouille (même le plat entier) au scrabble ! Avant, je gagnais mais ça, c'était avant...

    - Il faut que j'arrête définitivement de lire les commentaires des internautes débiles sur les articles qui concernent les profs. Tant de cons en liberté, ça fait peur. 

    - Il fait beau. C'est bien. J'aime la pluie mais là, je trouve que le joli ciel bleu est agréable. 

    - Le Mentalist est prolongé d'une saison. C'est peu mais c'est déjà bien. 

    - J'ai acheté un billet pour aller voir Muriel Robin en novembre. 

    - J'ai enfin retrouvé un jeu vidéo qui me passionne : Hitman absolution. 

    - Ce midi, j'ai croisé une voisine qui avait son chat en laisse dehors. Un superbe chat avec des yeux d'un bleu aussi clair que le ciel qui n'avait pas du tout peur du dehors (ce n'est pas le cas de tout le monde... j'en connais même un qui a parfois peur du dedans...). 

    - C'est le week-end. Demain, je vais à la crêperie et ça c'est super trop bien. Et avec un coup de chance, s'il fait toujours beau, je pourrai voir le soleil se coucher !

    Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. 


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  • 2002. Pas si loin. Et pourtant. La France à l'Eurovision avait encore l'air de quelque chose. Sandrine François n'a pas gagné. Elle a fini 5e avec cette jolie chanson :

    Après, évidemment, on aime ou on n'aime pas mais, quand même, je trouve que ça respectait les critères de ce show que certains considèrent comme tellement ringard qu'ils se croient obligés de le ridiculiser encore plus... sans doute pour se la jouer "intello". Parce que bizarrement, c'était une distraction populaire, avant. Mais avant, populaire ne signifiait pas obligatoirement débile et ridicule. Bien au contraire. Tino Rossi disait que la moindre des choses lorsqu'on osait se présenter chez les gens (par l'intermédiaire de la télé) c'était d'être propre sur soi et élégant. Et en effet, regardons les artistes de l'époque : Cloclo, Dalida, Joe Dassin, Mike Brant... jamais on ne les a vus débraillés sur scène même si leurs chansons n'étaient pas d'une haute qualité littéraire ou musicale. Qu'importe. 

    Par réaction, les guignols qu'on nous a présentés hier soir ont voulu faire dans le style populo-débilo-ringard tout en ayant certainement à l'esprit (s'ils en ont un) qu'en vrai ils étaient tout sauf ça. Bref, le genre qui se moque de quelque chose qu'il n'est même pas capable d'accomplir. Pour moi, c'est un peu comme arriver avec un mcDo dans un restaurant cinq étoiles ou bien se pointer en pyjama et peignoir troué à sa cérémonie de mariage... 

    Ces crétins ont donc, heureusement, terminé derniers. Ouf... Mais quelle image espère-t-on donner ? Si on trouve que ce concours est à ce point minable et ringard, pourquoi continuer à y participer ? Pour le plaisir de terminer dans les choux ? Ok, admettons... Mais franchement, je ne comprends pas cette logique. Oh, je ne dis pas que les autres pays font toujours mieux et je sais que chaque année il y a des excentriques mais quand même... Il y a les excentricités artistiques et les autres qui nous montrent que ce n'est pas parce qu'on a touché le fond du néant culturel qu'il faut arrêter de creuser. On en est là. La France qui auparavant se vantait d'être l'exception culturelle devient un pays qui cherche à exporter son exception d'inculture. Alors, je sais qu'il est très mal vu de dire qu'avant c'était mieux parce que ça fait ringard et limite réac' mais, quand même, avant c'était mieux !!!


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  • Lire ceci serait utile à pas mal de "fous de dieu" parce que, finalement, si prend au pied de la lettre la Bible ou n'importe quel texte religieux, à mon avis, on y trouvera forcément tous un passage qui nous rend très très mauvais aux yeux du dieu dont le livre fait la promo... Il ne faudrait jamais perdre de vue que ces textes de "lois divines" ont été écrits par des hommes pour les hommes. Et non par un quelconque dieu (on ne sait même pas s'il sait écrire, le dieu, d'ailleurs... ). Autant je conçois qu'on ait besoin de croire en quelque chose. Et puis c'est la liberté de chacun. Autant, je trouve grave d'appliquer à la lettre des textes vieux de plusieurs milliers d'années sans se poser la moindre question... et encore pire, évidemment, ceux qui adaptent ces textes à leur folie... pour commettre les pires crimes au nom d'un dieu qui n'a rien demandé à la base (en admettant qu'il puisse exister). 

    Avec plein d'humour, ce petit texte fait comprendre pas mal de choses au sujet de l'interprétation des préceptes religieux. Je vous laisse le découvrir :

              Lors d’une de ses émissions, une célèbre animatrice radio états-unienne fit remarquer que l’homosexualité est une perversion. "C’est ce que dit la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 : "Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination". La Bible le dit. Un point c’est tout", affirma-t-elle.

     

    Quelques jours plus tard, un auditeur lui adressa une lettre ouverte qui disait :

     

    "Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens à la Loi de Dieu.

    J’apprends beaucoup à l’écoute de votre programme et j’essaie d’en faire profiter tout le monde. Mais j’aurais besoin de conseils quant à d’autres lois bibliques.

     

    Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c’est indiqué dans le livre de l’Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix ?

     

    Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu’ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux mexicains, mais pas aux canadiens. Pourriez-vous m’éclairer sur ce point ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder des esclaves canadiens ?

     

    J’ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L’Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu’il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d’une quelconque manière ?

     

    Autre chose : le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit qu’on ne peut pas s’approcher de l’autel de Dieu si on a des problèmes de vue. J’ai besoin de lunettes pour lire. Mon acuité visuelle doit-elle être de 100% ? Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?

     

    Un de mes amis pense que même si c’est abominable de manger des fruits de mer (Lévitique 11:10), l’homosexualité est encore plus abominable. Je ne suis pas d’accord. Pouvez-vous régler notre différend ?

     

    La plupart de mes amis de sexe masculin se font couper les cheveux, y compris autour des tempes, alors que c’est expressément interdit par Le Lévitique (19:27). Comment doivent-ils mourir ?

     

    Je sais que l’on ne me permet aucun contact avec une femme tant qu’elle est dans sa période de règles (Levitique. 15:19-24). Le problème est :

    comment le dire ? J’ai essayé de demander, mais la plupart des femmes s’en offusquent…

     

    Quand je brûle un taureau sur l’autel du sacrifice, je sais que l’odeur qui se dégage est apaisante pour le Seigneur (Levitique. 1:9). Le problème, c’est mes voisins : ils trouvent que cette odeur n’est pas apaisante pour eux. Dois-je les châtier en les frappant ?

     

    Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d’aller jusqu’au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, versets 10 à 16 ? On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d’une simple réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des parents proches, tel qu’il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14 ?

     

    Je sais que vous avez étudié à fond tous ces cas, aussi ai-je confiance en votre aide.

     

    Merci encore de nous rappeler que la loi de Dieu est éternelle et inaltérable.

     

    Votre disciple dévoué et fan admiratif."


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