• Pour beaucoup de gens, Claude François c'est la joie, le dynamisme, les chansons dansantes pour la fête. On le représente en effet, souvent, comme le chanteur léger qu'on écoute comme ça. Pour moi, il ne sera jamais ça. C'est impossible. Même ses chansons les plus rythmées, même ses chansons les plus drôles auront toujours un goût "amer". J'aime regarder ses vidéos mais je suis incapable de les regarder légèrement, tranquillement. C'est un plaisir de le revoir, bien sûr mais un plaisir toujours entaché d'une tristesse, plus ou moins profonde. Un pincement au coeur plus ou moins douloureux selon mon humeur. Il ne sera jamais synonyme de joie à mes yeux. Pas complètement du moins. L'écouter ou le voir, c'est pourtant une nécessité. Il est la voix qui m'enveloppe dans une nostalgie bienfaisante. Il est la voix rassurante du passé. La voix qui a toujours été là pour moi. Mais il est aussi la première grande blessure de ma vie et ça, ça ne s'oublie pas, même si longtemps après. 


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  • Avant de savoir qu'un choix est le mauvais, souvent, il nous paraît bon, voire le meilleur. C'est l'un des pièges de la vie. L'un des pires. Si je rapportais ça à la nourriture, c'est un peu comme s'il fallait goûter un aliment au risque de s'empoisonner pour savoir s'il est bon ou pas, et ce à chaque fois qu'on mange. Tu imagines le truc ? Un choix, c'est ça. Pas le choix entre mettre un jean ou une jupe. Je parle des choix importants. Et, pire encore, parfois, ils ont l'air tellement naturels, qu'on n'imagine pas qu'on est en train de faire un choix. Pourtant si. Et une fois que c'est lancé, c'est foutu. On regrette. C'est trop tard. On se demande comment ce qui avait tout l'air du bon choix a, en réalité, été l'un des pires. Et, comme on est assez têtu dans le fond et qu'on n'est pas foutu de prendre les expériences comme des leçons, on a encore et toujours cette capacité incroyable à systématiquement faire le "mauvais" choix qui paraît le bon. 

    Il faudrait un signal, un truc, n'importe quoi. Une alerte. L'instinct ? Oui, mais si on n'en a pas ou si on ne le comprend pas ? Non, vraiment, un truc qui dirait "tu crois que c'est bien maintenant mais ça ne sera pas dans quelques temps."Au lieu de ça, on fonce. Ou pas d'ailleurs. Il m'arrive, souvent, très souvent, trop souvent, de faire ces mauvais bons choix. Ça me semble toujours la meilleure idée du siècle sur le moment. Lorsque je n'hésite pas, si je me lance trop vite, sans réfléchir, je sais que je vais le regretter. Mais lorsque je réfléchis, que je pèse le pour et le contre, j'arrive quand même à me planter tout en ayant l'illusion d'avoir été fûtée ou pire, d'avoir eu de la chance. Oui, il m'est arrivé de considérer certains choix comme des chances... alors qu'a posteriori, c'était comme avaler l'amanite phalloïde au p'tit dèj. 

    J'ai beau vieillir, je reste toujours aussi nulle en choix. Alors, quand je lis les "panneaux conseils" qui fleurissent un peu partout sur la toile au sujet des choix de vie, je me dis que c'est bien mignon mais que le bon choix d'aujourd'hui est souvent le cauchemar du lendemain. 

    "Nos choix sont plus nous que nous" (André Suarès)... 


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  • Hier soir, je me marrais toute seule. J'explique : je joue à un jeu qui s'appelle Forge Of Empires. Il s'agit de construire sa p'tite ville tout en progressant dans l'Histoire (on démarre au temps des cavernes, ou presque, et on arrive à nos jours). Pour ce jeu, il existe un forum d'aide et de discussions. Il y a quelques jours, ils ont lancé un jeu de Noël avec différentes épreuves. La première, c'était un mots-mêlés, la deuxième un jeu d'objets cachés et la troisième une grille de mots-croisés. 

    Je dois admettre que c'était assez difficile (mais pas impossible). Pas mal de mots à découvrir, tous en rapport avec Forge Of Empire mais aussi avec la vraie vie. J'étais en train de me creuser la tête lorsqu'à un moment, je me suis demandé si, dans le forum, il n'y aurait pas des indices. Et là, trop drôle. Déjà, les réactions des joueurs "kikoolol" (ceux qui maîtrisent tellement l'orthographe qu'ils ont inventé une autre langue pour montrer leur talent) au fait que ce soit des mots-croisés ! Ils étaient dégoûtés. Certains ont, dès le départ, avant même d'essayer, annoncé qu'ils arrêtaient tout puisque c'était comme ça... euh, pardon, "come sa". Ensuite, ceux qui n'avaient pas abandonné, venaient, comme moi, à la pêche aux indices... en apparence. Sauf que si quelqu'un leur en donnait de trop vagues, ils râlaient parce que personne ne les aidait, ne leur donnait les réponses, que c'était impossible... Et puis, n'oublions pas ceux qui accusaient les auteurs du jeu d'avoir fait des erreurs parce qu'il y avait deux définitions avec le n°1 alors qu'il n'y avait qu'un seul 1 dans la grille ! Les modérateurs ont été obligés de leur expliquer la différence entre horizontal et vertical... 

    Bien sûr, face à tant de crétinerie et de mauvaise foi génie, les réponses n'ont pas toujours été bienveillantes ! C'était amusant de voir quelques personnes demander à ces jeunes âmes incultes de se servir du truc qui est entre leurs deux oreilles et qu'ils oublient trop souvent de mettre en marche ! Les messages n'étaient pas tendres, évidemment et les pauvres chéris en étaient tout retournés ! Forcément, au collège, on ne peut pas leur dire qu'ils sont simplement  cons et paresseux. On doit accepter leurs difficultés, les aider et les réconforter afin qu'ils puissent poursuivre leur médiocrité sans contrariété. Nous avons l'obligation professionnelle d'être bienveillants... au risque de traumatiser à vie ces pauvres petits. Mais là, les joueurs qui ont un cerveau et qui savent s'en servir autrement que pour cliquer bêtement sur tout ce qui bouge, ils n'ont pas fait dans les sentiments ! C'était excellent ! Ils s'en donnaient à coeur joie, avec un vocabulaire choisi... si bien que certains kikoo ne comprenaient même pas qu'on les traitait d'abrutis !!! Encore meilleur ! Certains ont réagi, ou ont essayé, en disant que c'était pas la peine de faire des jeux que pour les élites et de prendre les autres de haut. Sauf que leur expliquer qu'on n'allait pas leur donner les réponses toute cuites, c'était ça, selon eux, les prendre de haut ! Leur demander de réfléchir, d'aller fouiller dans le forum et dans le jeu pour trouver des réponses, ils estimaient que c'était pour les élites ! On voit que ça a bien fonctionné, le régime "plus t'es con, plus t'es fier"... Oh, quelques participants ont bien fini par avoir pitié mais assez peu et tant mieux ! Comme ça, au moins, ceux qui auront quand même réussi à remplir leur grille auront mérité leur récompense, si récompense il y a. Quant aux autres, qu'ils restent avec leurs certitudes et, plus ça ira, plus ils se prendront ce type de baffes dans leur petite vie... parce que tout le monde n'est pas payé pour être bienveillant et compatissant.  

    Et, encore plus excellent, les gamins contrariés ne pouvaient pas aller se plaindre à qui que ce soit d'avoir été victimes de malveillances ! Trop drôle ! Donc, soit ils se mettaient à réfléchir (pour certains, ça doit faire mal d'utiliser sa cervelle pour la première fois), soit ils renonçaient. J'en ai lu pas mal qui ont, logiquement, choisi cette deuxième option en disant que c'était de la merde, ce jeu, de toute façon. 

    Enfin, rassurons-nous, ne perdons jamais de vue que le niveau monte et que les jeunes sont bien plus doués que nous ne le serons jamais ! 


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  • Il est 20h28. C'est le Réveillon de Noël. J'ai mangé quelques petits trucs inhabituels, pour marquer le coup, comme on dit. J'ai bu presque toute une bouteille de cidre aromatisé à la poire. Oh, je vous entends glousser d'ici, 2.5°, mon cidre, ça va ! Tout à l'heure, on va manger un peu de bûche au chocolat et ouvrir une 2e bouteille de cidre.  Pas de cadeaux. Parce qu'en fait, des cadeaux, on s'en fait quand on en a envie dans l'année. Du coup, là, pour Noël, il n'y a rien. Le chat a eu sa boiboîte de Noël. Il s'en fout de Noël mais pas de sa boîte ! On ne fait pas de sapin pour ne pas passer des soirées entières à se disputer avec le chat précédemment cité. Après ? Je sais pas encore. Je vais sûrement regarder une série à la télé, comme tous les jours en fait. Et puis, si j'ai de la chance, discuter un peu au téléphone... Noël, c'est juste un jour dans l'année où on se permet de manger des choses qu'on n'achète pas d'habitude. 

    Quand j'étais petite et que je croyais au Père Noël, c'était sûrement différent. Plus tard, je me souviens qu'on faisait aussi un petit repas amélioré. Mon père mangeait ses pâtes habituelles puis allait se coucher en promettant de revenir pour la bûche et le p'tit verre de mousseux. La plupart du temps, il ne revenait pas. Ma mère et moi regardions la télé... Sissi souvent, oui, oui. Eternelle Sissi. Ou Lassie aussi. Non, pas Félicie. Pas là. Ce que j'aimais, c'était regarder la télé plus tard. Tous les ans, je disais que j'allais rester jusqu'au bout de la nuit mais, en réalité, je finissais par aller me coucher avant minuit ! Ma mère, à l'époque, partait dormir vers 22h30, 23h... Je restais un peu, juste histoire de dire que j'avais réveillonné. Et aussi parce que les autres jours, je n'avais pas le droit de rester éveillée si tard. Et puis, parfois, il y avait des films que j'aimais bien. 

    Maintenant, je peux veiller tard quand j'en ai envie, alors, ça n'a plus le même charme. Forcément. J'envie toujours un peu ceux qui organisent ça "en vrai" avec cadeaux et tout et tout. Mais, c'est ainsi... Moi, mon cadeau c'est ma petite vie, telle qu'elle est maintenant. Je n'en demande pas beaucoup plus. 


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  • En général, quand je tombe par hasard sur un blog, je lis l'article sur lequel j'arrive. Parfois, c'est un article super joyeux, parfois pas. Si jamais il m'inspire, je m'empresse de regarder à quelle date il a été écrit, histoire de ne pas être décalée si je décide de poster un commentaire. Ben oui, admettons, c'est un truc super joyeux et tout, j'arrive, je félicite, je dis que la vie est géniale alors que l'article date d'il y a plusieurs années et que depuis la personne a plein de soucis, ou pire encore ! 

    C'est exactement ce qui vient de m'arriver, mais dans l'autre sens ! Je découvre un commentaire sur un vieil article que j'avais oublié. Un article où je râlais après Noël, l'ambiance tout ça, où je disais, non sans un certain humour (vous me connaissez !) que j'allais faire ma schtroumphette grognonne. Bref, un article où quelque chose n'allait pas. Et là, un commentaire. Mais pas un commentaire sympa, non, un comm' pour me dire, en gros, que ma vie n'est pas pire que celle des autres (genre, j'ai dit ça...) et que je devrais arrêter de me plaindre, de me regarder le nombril, m'ouvrir aux autres et au bonheur. A ce genre de commentaire, j'ai juste envie de répondre "Va te faire...". De quoi je me mêle ? Bon, ok, un blog c'est public et on va pas se plaindre de recevoir des commentaires, ce sont les risques du métier, tout ça tout ça... Mais quand t'es pas trop débile, tu regardes la date. Là, tu vois 2009 et tu te dis que la personne, depuis, a certainement bien changé et que si ça se trouve, cette année, elle va publier un article super réjouissant pour Noyel ! Donc, tu la fermes ! Tu ne cliques par juste pour lui reprocher un truc d'il y a 5 ans que même elle, elle ne sait plus pourquoi elle râlait ! Bref, tu fais pas chier avec ta morale à deux balles. Si j'ai envie de me regarder le nombril, je le fais, je l'ai fait et je le ferai. Que celui qui ne l'a jamais fait me jette le premier caillou qui passe ! Si j'ai envie de me plaindre, je le ferai. Si j'ai envie de râler, pareil ! Et si j'ai envie de sourire, je n'ai pas besoin que quelqu'un me demande de le faire et vienne essayer de me culpabiliser parce que je fais la tronche ! Non, mais ! Ah, ça m'énerve ça. 

    A part ça, vous ça va ? Ça faisait longtemps, hein ! Mais je ne suis pas partie, rassurez-vous. Ou lamentez-vous. Faites comme vous le sentez... Je suis là, je suis moi, pas toujours joyeuse et plutôt carrément désespérée par la vie mais... toujours en vie, c'est l'essentiel ! On n'arrête pas de nous bassiner en nous disant qu'on a intérêt de rester soi-même, de ne pas changer parce que les autres aimeraient nous voir différents... Mais c'est pas vrai : on DOIT être d'une certaine façon : heureux, joyeux, souriant, pétant la forme ! Pour être poli ou juste pour ne pas être trop chiant en société. Ou parce que ça fait bien. Sauf qu'ici, c'est chez moi. Je suis comme je veux... Je passe assez de temps à m'auto-censurer afin de ne pas dire les choses qui fâchent et juste un petit article où je disais, il y a 5 ans, que je n'avais pas envie de fêter Noël et j'ai l'impression d'être un monstre ! C'est dingue, ça. 

    Alors, vive Noël, vive le sapin, vive les cloches, vive les guirlandes, vive les cadeaux ! Je suis heureuse, je vais bien, tout va bien et bientôt une nouvelle année de bonheur, d'éclats de rire, de sérénité, de félicité. J'aime les nouvelles années ! Je vais fêter ça dignement, tiens ! Tellement je suis en joie ! Ouiiiii, vivons, marrons-nous, fêtons, sautons au plafond ! La vie est tellement belle, tellement merveilleuse ! 

    Ne vous offusquez pas, amis lecteurs, je vous aime, vous les fidèles, vous qui savez lire entre les lignes et qui commencez à me connaître ! Vous au moins, vous avez compris que je ne suis pas seulement ce que j'écris et que, parfois, de temps en temps, je vous distraie, je vous amuse, je vous fais sourire. Et, entre nous, le commentaire mal venu, est l'occasion pour moi de revenir... pour le meilleur ou pour le pire, allez savoir ! 


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