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Cloclo, le film, mes impressions à froid
C'est vrai qu'au départ, quand on a commencé à évoquer l'idée d'un film sur Claude François, je n'étais pas du tout emballée. Je n'avais pas regardé le téléfilm sur la vie de Dalida parce que j'aime trop cette chanteuse pour l'imaginer incarnée par une autre qui aurait, selon moi, beaucoup moins de charisme et de talent... Alors, pour Cloclo, vous imaginez !!! Comment "être" Claude François ?
J'imaginais déjà les sosies débilo-mégalo-chantefaux et je me demandais comment certains fans pouvaient appeler de leurs voeux un tel projet... Et puis, il y a eu Jérémie Rénier que j'ai vu dans le téléfilm "Un Amour à taire". Je l'ai trouvé exceptionnel et j'ai bien dû admettre qu'il y avait une ressemblance certaine avec mon idole. A partir de là, je me suis dit qu'après tout... pourquoi pas... Mais c'est la bande-annonce qui m'a véritablement décidée à aller voir le film. Les quelques minutes m'ont conquise.
Le 14 mars, jour de la sortie, j'y suis donc allée. En milieu d'après-midi. Tranquillement. Salle quasi vide. Parfait. "Podium" m'avait toute chamboulée... et, moi qui ne supporte pas l'idée de montrer mes émotions, je me suis dit qu'il valait mieux être en petit comité pour ne pas prendre de risque si jamais émotion il y avait...
Et émotion il y a eu... Un peu. Moins que pour "Podium" quand même. Emotion indéfinie à 4 moments : quand il se fait larguer par sa femme, Janet, quand il reçoit "My way" interprétée par son idole, Sinatra, quand il est sur scène au Royal Albert Hall (même si la voix est horrible, hélas) et le générique de fin avec la chanson "Alexandrie, Alexandra" qui m'émeut toujours parce que c'est celle qui passait à la télé le 11 mars 1978 quand j'ai appris sa mort.Et sa voix dans un cinéma, ça reste un truc "magique".
Le film dure longtemps et la première partie, celle qui concerne les années 60, est vraiment très réussie. On s'y croirait. Malheureusement, c'est loin d'être ma période préférée ! J'aime le Cloclo des années 70... et dans le film, elles sont bâclées. C'est une succession de scènes, de clichés sans réelle logique. Comme s'il fallait se grouiller de tout caser avant la fin... Et justement, il manque énormément de choses importantes... y compris au niveau des chansons. On voit les années qui défilent et à un moment, alors qu'on a l'impression que rien n'a été vraiment évoqué, on voit "juillet 77" et on se dit que c'est bientôt la fin...
A la fin du film, j'avais passé un très bon moment. C'est un bon film. Certaines scènes m'ont déçue, d'autres m'ont beaucoup plu et la performance de Jérémie est excellente (sauf pour Belinda qui est totalement ratée !). Quelques petits instants, on croit voir le vrai... des secondes qui feraient presqu'oublier la réalité. Mais, pas assez... Je n'ai pas été emportée... mais, on ne m'emporte pas si facilement. J'ai bien aimé. C'est tout. Et c'est déjà beaucoup par rapport à ce que je pensais il y a quelques années ! Et puis, je me dis que c'est un bon film pour les gens qui ne connaissent pas l'artiste. Ils le découvriront un peu et comprendront peut-être mieux sa vie, son parcours...
Les fans parlent déjà du DVD et de la version longue. Je pense que je serai curieuse de la découvrir et de voir ce que donne le film en étant plus étoffé.
Deux jours après, j'ai vu le vrai à la télé... Je ne saurais exprimer l'impression que j'ai ressentie... un peu comme si je retrouvais d'un coup le petit quelque chose que durant quelques minutes, le temps du film, j'avais un peu "oublié" ; ce sentiment tout particulier que j'éprouve depuis 38 ans maintenant... indicible. Le film m'a permis de réaliser ça... et c'est bien !
Tags : cloclo, claude françois, film, siri, emilio, magimel, renier
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