• Hippocrate- le film

    hippocrateUn film très intéressant et perturbant que je viens de regarder. L'histoire : Benjamin, un jeune interne de 23 ans, débarque plein d'illusions et d'ambitions dans le service de médecine interne de l'hôpital Poincaré à Paris. Rapidement mis dans le bain, il va découvrir les coulisses du métier de médecin, ses joies mais aussi et surtout les côtés très sombres de cette profession qu'on n'imagine pas ou plutôt qu'on ne préfère pas imaginer. 

    Que ceux qui pensent que le Dr House est un salaud regardent ce film et ils constateront que, finalement, il n'est pas si mauvais que ça comparé à la réalité du terrain ! Dans Hippocrate, on découvre le gouffre qui existe entre ceux qui sont confrontés aux malades, à leurs souffrances et à leur désespoir et les grands pontes, toujours occupés mais jamais là où il faut ou bien le directeur qui ne pense qu'aux bénéfices qu'on pourrait faire en supprimant une ou deux infirmières par-ci par-là, en ne renouvelant pas le matériel nécessaire ou en forçant les gardes de plus en plus longues toujours dans le but d'embaucher moins de personnel. Encore cette même incompétence de ceux qui voient tout d'en haut sans jamais mettre le nez dans la vraie vie. La différence entre les technocrates et les vrais acteurs qui se débattent comme ils le peuvent avec les moyens qu'on veut bien leur accorder. 

    Des scènes poignantes et incroyablement réalistes dans lesquelles nous pouvons tous nous retrouver... et craindre justement de vivre certaines choses montrées de façon assez crue dans le film. Pour beaucoup, la santé et surtout le bien-être des patients ne sont pas au centre de leurs préoccupations, loin de là. 

    Les héros, deux jeunes internes (l'un d'entre eux est en réalité médecin dans son pays mais doit accepter de redevenir interne en France le temps d'obtenir une équivalence), font de leur mieux au milieu de ce panier de crabes et les illusions s'envolent bien vite face aux magouilles et autres aberrations médicales qu'on leur demande de camoufler afin de ne surtout pas faire de vagues... 

    Un très bon film, dérangeant, troublant mais intéressant malgré tout. On ne s'ennuie pas une seconde, on est pris dans l'action dès les premières secondes et on reste jusqu'au bout, désespéré par l'inhumanité de certains mais ému par le dévouement et l'abnégation des autres. 

    « Comme on marche sur la tête, il faut marcher sur des oeufs !Ma fortune est faite »

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  • Commentaires

    1
    do de goron
    Mardi 10 Février 2015 à 21:07

    Lorsque je vais à l'hôpital, je pense à ceux qui sont seuls et doivent affronter la maladie. 

    Ëtre seuls face à soi-même. 

    Avoir un proche, un ami dans ce moment là, une richesse.

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