• Sage parole

    Sage parole

    Confucius a dit :"Le grave défaut est d'avoir des défauts et de ne pas s'efforcer d'en corriger."

    Ben oui... Pas faux... Sauf que, corriger ses défauts c'est pas facile. Déjà, il faut en avoir pris conscience. Je veux dire, pris conscience que telle ou telle attitude/réaction est un défaut... En général, ce sont les autres qui nous le font remarquer. La première fois, ça fait un choc parce qu'on n'imaginait pas que c'était un défaut et puis, petit à petit, à force d'observation, on constate que tout le monde n'est pas comme ça et on se dit qu'en effet, c'est peut-être un défaut... Ou alors... plus flagrant : on surprend quelqu'un à réagir comme nous et ça nous insupporte. Et là, c'est la révélation : ok, c'est détestable. Oui parce que, chez les autres, on voit tout beaucoup mieux et on supporte beaucoup moins aussi. Et, les pires défauts qu'on a bien ancrés en soi, ce sont ceux qu'on déteste le plus chez les autres... Et qu'on est très prompts à critiquer évidemment.

    Donc, on en est à la prise de conscience... J'ai tel défaut (+ tel autre, et tel autre et encore tel autre). Notre entourage nous l'a fait remarquer et il serait temps de changer... de gommer les défauts... Et là, ça se complique ! Mine de rien, ça fait partie de nous... On est peut-être (sans doute) né avec ou en tout cas, c'est quelque chose qui est en nous depuis des lustres.

    Prenons le problème dans l'autre sens... Prenons une qualité. Personne ne nous demande de virer une de nos qualités, évidemment puisque c'est une qualité et qu'en général, c'est ce qui plaît à tout le monde. Mais admettons... Puisque c'est moi qui cause, je vais choisir l'une de mes qualités (je ne m'en vante pas, c'est juste qu'on me l'a attribuée plusieurs fois donc, je pense que ça doit être vrai) : je suis calme et posée (ça en fait deux mais en fait, non, y'en n'a qu'une parce que les deux vont ensemble pour ce à quoi je pense). Admettons donc qu'on me dise "Oh la la, mais c'est insupportable d'être calme et posée, il va falloir changer ça !"... Donc, je vais devenir agitée et irréfléchie... Je vais m'énerver pour rien, je vais hurler dès que je suis contrariée, je vais brasser de l'air, parler plus fort que tout le monde pour avoir raison, je vais prendre 50 décisions à la seconde et ne jamais en tenir une seule, je vais foncer tête baissée quoiqu'il arrive... Bref, je vais éliminer de ma personnalité le calme et la réflexion... Eh ben, je crois que j'aurais du mal. Je ne suis pas comme ça et ça me demanderait un effort surhumain d'y parvenir.

    Sauf que bien sûr, personne ne me demande de le faire puisque pratiquement tout le monde reconnaît que c'est une qualité... Il en va tout autrement des défauts ! Là, ce serait bien de changer, on le fait comprendre plus ou moins clairement... Mais, en vrai, même pour moi, hein ! Parce qu'il y a certains de mes défauts que je voudrais éliminer, détruire, disloquer, exploser, mitrailler, démolir... bref, effacer à jamais de mon être profond. Pas seulement pour faire plaisir aux gens, non, mais aussi pour mieux vivre... parce que, deux de mes défauts m'empêchent de bien vivre... Alors, j'essaie de les mater ces p'tits cons... mais j'y arrive pas... enfin, pas tout le temps... Parfois je fais semblant et du coup, on les voit moins mais moi, je les ressens toujours... me torturant de l'intérieur... au point de me pousser à dire ou à faire des choses stupides lorsqu'ils parviennent à leur but.

    Quels sont ces défauts vous demandez-vous ? Le pire : la jalousie. Je ne suis pas jalouse des choses que les gens possèdent, non... Je ne suis pas jalouse non plus des capacités des autres (j'en connais qui regrettent de ne pas savoir faire ci ou ça, comme leur mère, leur frère, leur cousine...) et qui en sont jaloux. Moi non. De ce point de vue, je suis comme je suis et ça me va (sauf la timidité que j'aimerais bien aussi éliminer mais on ne va pas revenir là dessus)... Moi, ma jalousie c'est une peur panique de perdre les gens que j'aime dès qu'ils rencontrent de nouvelles personnes. J'en ai conscience mais, je n'arrive pas à le corriger... C'est con... Je ne suis jamais vraiment tranquille de ce point de vue... Et quand je dis jamais, c'est jamais... Sur ce coup-là, c'est plus moi que ça dérange d'ailleurs....

    Mais je sais aussi que c'est insupportable et que ça peut provoquer ce que je crains le plus... c'est à dire que justement, lassés de mon attitude, les gens que j'aime s'éloignent... Alors, j'essaie de corriger mais, dans le fond, ça reste... latent... La raison, je la connais aussi et c'est pareil... rien ne peut me faire changer... C'est ancré en moi comme si c'était gravé dans le marbre... Et ça m'emmerde grave... Sauf qu'on peut pas formater le disque dur...pourquoi on peut pas formater ce putain de disque dur ???

    Alors, pour en revenir à Confucius, oui, j'essaie de corriger mes défauts mais, je sais pas si c'est possible mon pôv Monsieur...

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  • Commentaires

    1
    Mardi 24 Juillet 2012 à 15:14

    Mais il est con ce Fucius!!! Il n'a pas dit si on peut écrire plus fort que les autres?

    2
    Mardi 24 Juillet 2012 à 15:59

    Si José ! TU ECRIS EN MAJUSCULES TOUT LE TEMPS ET ÇA ENERVERA TOUT LE MONDE !

    3
    Douscratch
    Mardi 24 Juillet 2012 à 16:47

           Tu commences à changer , Béa ! J'ai relevé quelques mots que je ne te croyais pas capable d'employer : "putain" , "con" (2 occurences !) , "emmerde" . Mais je suppose que tu as dû sacrément forcer ta nature ... Félicitations !!!

    4
    Mardi 24 Juillet 2012 à 16:59

    Oui, voilà, on va dire que j'ai beaucoup forcé ma nature !

    5
    Mardi 24 Juillet 2012 à 17:15

    Ah oui...

    6
    Yentl Profil de Yentl
    Mardi 24 Juillet 2012 à 21:08

    Ne dit-on pas, faute avouée est à moitié pardonnée ??? 
    Il devrait en être de même pour nos défauts... 

    7
    Mardi 24 Juillet 2012 à 21:18

    Oui, encore faut-il se le pardonner à soi-même ! Surtout quand on a conscience des risques que ça implique et qu'on a l'impression qu'on n'y peut rien.

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