• Ce matin, c'était séance "salon de coiffure". Je ressemblais à un bobtail alors, il était temps. Mais ce qui est un plaisir pour la grande majorité des femmes est une corvée pour moi. Je suis souvent contente d'y être allée mais lorsque j'y suis, je n'ai qu'une hâte c'est que ça se termine... Bon, heureusement, le salon où je vais depuis plusieurs années est sympa et surtout, on ne fait pas la queue pendant 2 heures avant d'avoir quelqu'un qui s'occupe de nous. Donc, ce matin, petite coupe + mèches (avec l'âge je deviens de moins en moins blonde, dans tous les sens du terme, donc, j'essaie de remédier à ça par des moyens artificiels). 

    Mais le plus amusant chez ma coiffeuse, c'est que je suis replongée, malgré moi, dans le monde actuel. En effet, il y a toujours une radio en marche et elle est branchée sur NRJ alors, je découvre avec stupeur ou horreur les derniers "tubes" R&B à la mode, le dernier rap aussi... Comment peut-on écouter ça ? Comment peut-on apprécier ça ? Moi, ça me fait plutôt rire... Parfois, je ne peux m'empêcher de sourire d'ailleurs, en entendant certains"chanteurs" gémissant ou vociférant tellement c'est ridicule... J'ai du mal à supporter mais pas le choix... on ne peut pas s'enfuir, surtout avec du papier alu plein la tête (ben oui, pour les mèches !) ! Et puis, je me vois mal demander à la coiffeuse de changer de radio et lui dire de mettre MFM à la place... mes petites oreilles seraient ravies de se reposer en écoutant de véritables mélodies et c'est pas l'envie qui m'en manque mais je me retiens... 

    Après, pendant la pose "chauffante" où les mèches sont censées devenir de plus en plus blondes (pour mon plus grand plaisir), en plus de la musique barbare qui continue en sourdine (heureusement) j'ai le droit à "un peu de lecture" comme elles disent les coiffeuses. Et là, plouf... encore une fois, je découvre mon décalage "culturel" : je lis des noms de gens qui, d'après les magazines people qu'on me propose, sont des stars sauf que moi, je n'en ai jamais entendu parler ! Comment peut-on être une star people si on est inconnu de certaines personnes... je ne dis pas que je suis représentative mais quand même... avant, une star elle était connue de tout le monde... Je n'ai pas vécu à l'époque de Marilyn mais j'ai toujours su que c'était une star... mais là, y'a des noms... alors, certains j'ai vaguement entendu mais je suis incapable de dire ce qu'ils font : cinéma, théâtre (ah, non faut pas rêver, le théâtre c'est pas la tasse de thé de ces magazines), chanson, gémissements ( dans chansons ou cinéma)... et puis, la grosse majorité, même pas je les connais comme dirait je ne sais plus qui... Alors, suis-je complètement "has been" docteur ? En plus, les voir, tous ces inconnus, en robe de mariée ou en maillot de bain, ça me fait bizarre... c'est comme si pour moi les journaux people photographiaient n'importe quel camping des flots bleus ! Ben oui, puisque je ne connais personne sur les photos ! Et puis, souvent certaines stars en maillot, on ne peut pas dire qu'elles font très stars... en réalité, elles ne sont pas mieux que le commun des mortels... C'est triste je trouve. On ne peut même plus rêver que ces gens là sont parfaits : on nous ramène à leur triste réalité qui n'est pas beaucoup mieux que la nôtre. Bon, ça c'est pas si mal parce que, c'est injuste de penser que certains ont tout : la gloire, la beauté, l'argent... Au moins, avec moi, il ne leur reste plus que l'argent ! Pour la gloire, faudrait déjà que je sache qui ils sont et puis la beauté, désolée, mais mes références sont au-dessus de tout ces tas de viande que je vois en gros plan sur le papier glacé... Y'a bien que le papier qui continue à briller, entre parenthèses !

    Donc, voilà... Je me suis un peu peopolisée ce matin... J'ai du mal à m'en remettre. Rendez-vous dans 2 mois environs pour une nouvelle plongée au coeur du monde actuel... Pas vraiment hâte ! Je retourne dans mon monde à moi, celui où on savait chanter, où on savait jouer la comédie et faire rêver... le monde des vraies stars tout simplement.


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    Une chanson splendide avec une Mireille qui pleure "en vrai"... Heureusement que c'est un play back parce que chanter en pleurant, ou pleurer en chantant c'est pas facile (un peu comme conduire d'ailleurs)... Je ne sais pas trop si ce sont des larmes de crocodile mais bon, on y croit et puis la chanson s'y prête... on pleurerait presque avec elle... En tout cas, je rédcouvre en ce moment cette artiste délaissée, voire boudée par les Français... Elle chante de merveilleuses chansons qu'on connaît trop peu et c'est quand même ce qu'on peut appeler une vraie VOIX. Elle est victime de son image de "nunuche" qu'elle est certainement loin d'être pour avoir mené la carrière qu'elle a eue. Mais la France est ainsi, une fois qu'on vous a casé dans un tiroir il est très difficile d'en sortir, même avec la meilleure volonté du monde. C'est dommage. On s'est privé d'une chanteuse talentueuse pendant que d'autres pays, heureusement pour elle,  la reconnaissaient à sa juste valeur. Tant pis pour nous...

    Enfin, moi je m'en fiche, j'aime bien Mireille et je ne me lasse pas d'écouter certains titres qui me touchent particulièrement... dont celui-ci que vous pouvez voir et entendre.


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  • L'orthographe est l'une de mes principales préoccupations puisqu'en tant que prof de français, je dois l'enseigner... Mais ça devient de plus en plus difficile. Pour certains enfants, c'est presque comme une langue étrangère tout simplement parce qu'il y a désormais l'oral et les SMS qui viennent s'opposer à l'écrit correct. Comment leur expliquer la différence entre "ces" et "ses" et "sait" puisque pour eux un simple C suffit pour tout ça ! L'écrit est un mystère profond pour eux, ils ne le maîtrisent quasiment plus et considèrent comme normal de ne plus savoir écrire correctement puisque de toute façon, on peut toujours se comprendre... Pourquoi apprendre la conjugaison ? Pourquoi mettre un s au pluriel puisqu'on voit bien que c'est un pluriel ? Et de plus en plus, les conséquences de cette catastrophe se font sentir : l'autre jour sur la camionnette d'un artisan, je lisais une énorme faute d'accord du genre "pose de fenêtrent"... ben oui, ils posent plein de fenêtres ces gens-là donc, on met le mot au pluriel ! Et c'est de plus en plus fréquent... Qui finira par ne plus supporter ça ? La solution viendra peut-être des patrons qui en auront assez de ne plus avoir une seule secrétaire capable d'écrire une lettre sans faire 10 fautes au moins; et quand les patrons réagiront et feront pression, peut-être que le gouvernement autorisera de nouveau les instits à apprendre à écrire correctement et les profs à faire de l'orthographe et de la grammaire de façon classique...

    Et puis, on n'est pas aidé. Tout à l'heure je voyais une pub sur laquelle je me suis arrêtée le temps de comprendre ce qui était écrit : "une pizza aussi pareille dedans que dehors de la boîte" ! Quel charabia ! Et après, on va dire aux élèves qu'il faut parler correctement mais si les publicitaires s'autorisent ce genre d'écarts de langage, pourquoi les gamins ne le feraient-ils pas ? Comment leur faire comprendre que ça ne se dit pas si c'est affiché partout dans les rues ? Je ne dis pas qu'il faut revenir à un langage "soutenu" mais entre la familiarité qui s'installe partout et le soutenu, il y a le simple langage courant... celui que tout le monde devrait être capable de comprendre et qui devient pourtant de plus en plus étranger aux plus jeunes. Difficile en effet de leur faire admettre que "con", "bagnole" ou "emmerder" sont des mots qui appartiennent au langage familier, voire vulgaire... Pour eux, le mot "voiture" est un mot soutenu... Si on leur demande un synonyme courant de "se faire engueuler" on n'obtient qu'un grand silence. Bien sûr puisque pour eux "engueuler" est un mot courant ! Parfois, je me dis que lorsque je leur fait un cours en langage courant ils ne doivent capter qu'un tiers de ce que je dis... pour être comprise, il faudrait parler "familier" tout le temps... mais alors, ils penseraient que c'est vraiment ça le langage courant... bref, c'est le serpent qui se mord la queue...


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  • Quoi de plus agréable que le ronronnement d'un chat ? Je connais peu de moments d'aussi intense bien être que lorsque j'ai près de moi mon chat qui ronronne... L'effet relaxant est instantanné. Le chat est lui aussi détendu. Souvent, il est un tout petit peu endormi, sa fourrure est toute douce, on sent qu'il est bien, lui aussi. Si je suis allongée près de lui ( ce qui m'arrive de moins en moins souvent hélas, à cause de mon allergie), il n'est pas rare que je m'endorme, bercée par cette douce musique...  Les scientifiques eux-mêmes reconnaissent les vertus de ce ronronnement et les adeptes des chats n'en sont certainement pas étonnés. Quel animal merveilleux !

    teddydodo.jpg


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  • Etre la seule à être seule, étrange malédiction que celle-là et pourtant, elle me suit depuis toujours. A l'école maternelle déjà, j'étais la seule de ma classe à être fille unique, donc la seule à être seule. C'était une curiosité pour moi d'imaginer que les autres vivaient avec des frères et des soeurs. De plus, cela semblait être la norme. Les instits demandaient toujours des infos sur nos frères et soeurs et j'étais la seule à dire que je n'en avais pas. Souvent, l'instit prenait un air triste ou disait carrément que c'était triste d'être enfant unique. Pourquoi triste ? Je ne le comprenais pas vraiment. Et puis les années passaient et j'étais toujours la seule à être seule. Les autres me demandaient si je ne m'ennuyais pas. Je répondais que si, évidemment, parfois mais que j'aimais bien m'amuser seule, que je préférais même être seule plutôt que de partager mes jouets avec des plus petits qui les auraient cassés. Certains camarades de classe se rangeaient à mes arguments tellement ils en avaient marre justement des petits frères qui ,'arrêtaient pas de les embêter et à cause de qui ils se faisaient toujours punir.Moi, en général, quand j'étais punie, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi... sauf quand les responsables étaient les gamins que ma mère gardait et qui accessoirement me donnaient une image de ce que pouvait être la vie avec un frère ou une soeur, au choix selon la livraison de l'année. Heureusement, ceux-là, ils repartaient le soir et ne revenaient que le matin. On ne se les coltinait pas non plus les week end, sauf exception... J'éprouvais même parfois une certaine sympathie pour eux, quand ils étaient sages et qu'ils n'accaparaient pas trop ma mère... 

    Et au collège, j'ai découvert une autre forme de solitude. J'étais toujours la seule enfant unique mais j'étais aussi la seule "solitaire" de l'école. C'est à dire que dans la cour de récréation, j'étais la seule élève à être seule, sans aucun ami à qui parler. En classe, les profs me mettaient parfois à côté de quelqu'un mais ce n'était qu'une présence provisoire, éphémère même qui s'évaporait dès que la sonnerie retentissait. Quelquefois, on m'adressait la parole et je me prenais à croire que peut-être c'était la fin de ma solitude mais non... ça ne durait jamais. Si j'essayais de m'intégrer de moi-même à un groupe, celui-ci se déplaçait afin de se débarrasser de ma gênante intrusion... je comprenais le message et je retournais dans mon coin. 

    Aujourd'hui, c'est un peu différent. J'ai des collègues de travail et des amis mais il n'empêche que presque toujours, je suis la seule à être seule dans la vie... pas mariée, pas de compagnon, pas d'enfant. La pire des choses qui pourrait m'arriver serait de perdre ces amitiés qui me donnent enfin l'impression que la malédiction ne pèse plus autant sur moi. Je crève de peur à l'idée d'être abandonnée et de me retrouver à nouveau la seule à être seule au monde.


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