• 6 commentaires
  • J'aime beaucoup Will Smith et j'avais très envie de voir Hancock. Eh bien, c'est chose faite ! Et je n'ai pas été déçue même si la fin est quelque peu "exagérée" et très très très américaine. Au début, on a l'impression qu'on a affaire à un anti-super-héros. Il a les pouvoirs des super héros mais il ne ressemble absolument pas à superman ou batman ou supersouris... Au contraire ! C'est un super héros blasé qui déteste tout le monde et se moque de sa réputation. Il permet de réduire la criminalité mais ce faisant il fait presque plus de dégats que les criminels eux-mêmes. Et puis, il n'est pas franchement le plus sympathique des hommes non plus. Un jour, il sauve la vie d'un jeune cadre dynamique qui va décider de le prendre en charge et de le transformer en vrai super héros avec le look qui va avec et tout. Et ça fonctionne...

    L'originalité du film repose sur la raison pour laquelle Hancock est ce qu'il est. Pourquoi les gens ne s'émeuvent-ils pas plus que ça de ses super pouvoirs (il fait partie du paysage et contrairement aux autres super-héros, il ne se cache pas). Petit effet de surprise à la fin quand même... On n'aurait pas imaginé ce qui est révélé même si, il faut 'avouer, c'est un peu capilotracté.

    Donc, un assez bon film. Pas le meilleur de Will Smith mais ça se laisse regarder avec plaisir et on passe un bon moment.

    4 commentaires
  • D'après cette video, ce serait le dernier passage télé de la merveilleuse Dalida. Cette chanson, "le 6e jour"  comme le titre de son dernier film (de Youssef Chahine), je ne l'ai pas aimée au début et puis, je l'ai redécouverte il y a quelques mois. Là, j'ai adoré. L'ambiance est particulière, certes, les paroles aussi, plus tristes que d'autres peut-être ou bien est-ce simplement parce qu'on l'écoute a posteriori... je ne sais pas.


    1 commentaire
  • "Je ne voulais pas perdre ma vie à me soigner." C'est une phrase de l'excellent acteur Richard Bohringer qui était interviewé hier soir dans l'émission de Mireille Dumas. Je n'ai pas tout entendu mais, cette phrase m'a marquée. Ça paraît tellement contradictoire. Et pourtant... C'est vrai que certaines maladies obligent à se soigner tout le temps, empêchent d'être tranquille ou de vivre comme tout le monde. Mais, comme on tient à notre putain de vie, on se soigne, en général... Ou on nous soigne, parfois.

    J'ai une petite expérience de ce type de vie. Je dis "petite" parce qu'en comparaison de certaines personnes, c'est ridicule et dérisoire. Malgré tout, depuis toujours je dois me soigner, prendre des traitements plus ou moins lourds ou dangereux. Depuis toujours, je fais ce qu'on me dit, comme on me le dit. J'ai consulté tous les spécialistes possibles, passé des heures interminables dans les salles d'attente, pour rien souvent. J'ai passé mon enfance à faire attention pour ne pas être malade. J'ai passé mon adolescence à me soigner. Et je sais que je n'ai pas le choix. Avant cette phrase d'hier soir, je n'avais jamais vu les choses sous cet angle. Perdre sa vie à se soigner... Toutes ces heures où l'on ne s'amuse pas, où l'on ne sort pas, où l'on ne rit pas, où l'on attend, où l'on stresse et où on fait stresser les autres... oui, c'est peut-être du temps perdu.

    Je suis asthmatique et quand j'étais petite, je passais des nuits entières à attendre assise dans mon lit, le souffle court et sifflant. Le temps s'arrêtait presque. Je me souviens que je focalisais mon attention sur des noms de médicaments que je trouvais super compliqués et j'attendais que ça passe. Mes parents stressaient et surtout en avaient ras le bol de ces crises contre lesquelles rien ne faisait rien. En plus, avant mes 9 ans, je crois, il n'y avait pas de ventoline ou bien on ne m'en donnait pas ce qui fait que je devais subir jour et nuit cette angoisse de la crise qui arrivait comme ça, sans prévenir... Ma mère me disait que je finirais sous une tente à oxygène si ça continuait comme ça... c'était un moyen de me pousser à poursuivre les consultations chez tous les médecins de la ville. Et j'y allais. Je ne disais rien. J'attendais, sage comme une image. On m'annonçait un nouveau traitement. Je le prenais. Parfois ça marchait pendant un temps et puis, l'effet diminuait jusqu'à disparaître et c'était reparti pour un tour.

    C'est pas une maladie grave mais, je ne pouvais rien faire comme les autres. Mes parents ne pouvaient pas non plus avoir les activités qu'ils auraient souhaité avoir : ils s'adaptaient à mes crises d'asthme. Alors, au bout d'un moment, j'ai essayé de les cacher pour qu'ils arrêtent de s'inquiéter. La ventoline était entrée dans ma vie et c'était quand même très confortable. J'avais un autre traitement qui ne faisait pas beaucoup d'effets et je me shootais à la ventoline... en douce. C'est d'ailleurs un réflexe que j'ai conservé de cette époque. Je ne prends quasiment jamais de ce médicament devant quelqu'un, comme si j'allais me faire engueuler parce que j'ai un peu de mal à respirer.

    De ce point de vue, je vais bien maintenant. Je suis un traitement bien sûr. Et, je ne peux pas dire qu'il m'en coûte vraiment. C'est une habitude. Cependant, depuis quelques années, d'autres soucis se sont ajoutés, d'autres traitements aussi et je dois avouer que, parfois, je rejoins la phrase de Bohringer et j'ai envie de dire que je perds ma vie et mon temps. J'ai même laissé tomber un peu certains traitements, inconsciemment d'ailleurs. J'oubliais de prendre tel cachet ou telle poudre un jour sur 4, puis sur 2... et même tous les jours... juste pour avoir cette impression d'être tranquille. Bien sûr c'est pas contraignant mais, je ne sais pas, c'est peut-être l'accumulation en quantité et aussi en années... Depuis quelques mois, il m'arrive de plus en plus souvent d'oublier mon médicament et j'aime bien cette idée de n'avoir rien pris pendant 2 ou 3 jours. Mais l'asthme ne me laisse pas tranquille... et quand j'arrête trop longtemps, ça revient... ça ne m'oublie jamais...

    C'est con de perdre sa vie pour se soigner... c'est con de ne pas se soigner et de perdre la vie aussi... entre les deux, mon coeur balance un peu quand même... depuis hier soir, depuis cette phrase :"Je ne voulais pas perdre ma vie à me soigner."

    3 commentaires
  • Ce qui est pénible quand on ne parvient pas à s'endormir c'est qu'on se met à penser à des trucs cons et surtout à avoir de drôles d'idées, plutôt du genre gris foncé voire noires. Oh, je suppose que je ne suis pas la seule à qui ça arrive...Et donc, ce soir, je suis dans ce cas. Et j'ai entendu un reportage à la télé sur les dons d'organes alors, je me suis dit qu'il faudrait que j'y pense à ça.

    En même temps, je sais même pas si mes organes seraient utilisables avec toutes les cochonneries que j'ai avalées depuis presque toujours. Mais, quand on entend que ça peut sauver la vie de quelqu'un ou bien améliorer une autre vie, on se dit qu'on serait plus utile qu'en restant entier et en gardant égoïstement nos organes alors qu'on n'en a plus vraiment besoin.

    Je ne me suis jamais trop posé la question, en fait. Enfin, si, mais c'est vrai que j'ai toujours pensé que tous mes traitements devaient empêcher ces dons. Je sais pas comment on fait savoir qu'on est "donneur" potentiel. Il me semble qu'il existe une carte pour ça, genre le petit papier qu'on garde dans son portefeuille au cas où... Bon, moi, sur mon papier, faudrait que je note "à réutiliser avec précautions" mais si je peux aider, pourquoi pas...

    Dire que ça console de savoir que notre coeur ou nos poumons ou encore nos reins vont continuer à vivre après nous, ce serait exagéré mais, après tout... c'est mieux que rien et puis, ça permet de savoir qu'on va servir à quelque chose, éventuellement.

    Je vous avais prévenu que c'était des idées noires. Désolée mais en même temps, j'avais besoin d'en parler. Et puis, vous me connaissez... ça ira mieux demain, il n'en paraîtra plus rien.

    5 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires