• C'est la 2e fois cette année que je croise un élève loin du collège et c'est la 2e fois que l'élève me fait la bise. Rigolo ça. Le premier, bon, c'était le bébé de la classe... j'ai eu un peu cette impression que pour lui, j'étais comme l'instit avant... Ceci dit, comme j'avais passé l'année à lui crier dessus, j'ai été super surprise.

    Mais cet aprèm, c'était le p'tit caïd de ma classe, qui a failli se faire renvoyer je ne sais combien de fois et qui est passé entre les gouttes. Celui que j'ai mis dehors deux fois et sur qui j'ai pas mal crié aussi... Paf, je le croise dans mon ancien quartier, donc, très loin de chez lui. Et hop, pareil, bisou. Je suppose que c'est comme ça maintenant ! Ma mère m'a dit : "Oh ben, ça veut dire qu'ils t'aiment bien sûrement parce que sinon, ils te diraient à peine bonjour !"... On va dire ça ! 


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  • La vie dans les séries TV : 

    - Tout le monde est beau... sauf les méchants, en général. 

    - Les personnages vivent des trucs insensés (sinon, y'aurait pas d'histoire). On n'a pas un héros qui passe sa journée dans son lit à lorgner sur FB ou sur Twitter s'il se passe quelque chose.

    - Ils ont des liens super forts entre eux et même que les uns mourraient pour les autres... en tout cas, ils ont des protecteurs !

    - Ils n'ont pas peur, ni honte de dire ce qu'ils ressentent et les autres savent quand ils ne vont pas bien et s'en inquiètent... même quand c'est pas grave.

    - Parfois ils sont blessés gravement mais ils s'en sortent sans souci (sauf si la production a décidé de faire dégager le personnage).

    - Ils ont un travail qui les passionne... et qui, en effet, semble passionnant.

    - Ils surmontent leurs douleurs et leurs difficultés avec bravoure.

    - On leur fait confiance, comme ça, juste en voyant leur tête.

    - Les femmes courent avec des talons de 20 cm sans se casser la figure.

    - Lorsqu'ils sont dans un parking sous-terrain, il se passe toujours quelque chose... en particulier quand ils vont pour rentrer dans leur voiture.

    - Ils mangent et boivent rarement ce qu'ils commandent au resto... et chez eux, ils font rarement la cuisine, et encore plus rarement le ménage. 

    - Ils ne vont aux toilettes que pour les besoins du scénario... c'est à dire pas souvent.

    - Ils n'éternuent et ne baillent jamais, ne bafouillent pas sauf, encore une fois, si c'est justifié par le scénario.  

    - En 45 minutes, ils vivent un million de fois plus de choses que moi dans toute ma vie... alors, je crois que je vis un peu par procuration, avec eux. 


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  • Une réflexion m'est venue ce matin... en fait, je crois que la liberté d'expression c'est simplement l'autorisation, qui nous est généreusement donnée, de nous exprimer comme il faut, c'est à dire comme le veut la majorité, comme le veut une certaine bien-pensance. C'est tout. Je me dis aussi que, finalement, avant, lorsqu'on n'avait pas cette fameuse liberté d'expression, au moins, on savait à quoi s'en tenir. De nos jours, c'est foireux : on a l'impression d'avoir le droit de dire ce que l'on pense mais, en réalité, il vaut mieux éviter... sauf si si on pense bien, si on pense juste, c'est à dire si on pense comme il est convenu de penser. Dans un sens, je trouve que l'époque de la censure était plus honnête. Et moins risquée. Conclusion, il vaudrait mieux arrêter de parler de liberté d'expression et évoquer simplement une "autorisation temporaire de s'exprimer dans les limites de la correction et sous surveillance."

    Non ?


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  • Ecrire c'est magique, non ?J'avais deux textes à terminer. Des nouvelles. Plantées là comme deux ronds de flan depuis plusieurs mois. J'avais les idées mais pas les mots. Pas les phrases. Bref, pas le texte. Cet après-midi, je m'y suis mise. J'avais envie d'écrire. Je ne savais pas quoi. Alors, j'ai repensé à ces textes inachevés qui m'attendaient. Je les ai relus. Forcément, j'avais oublié de quoi il était question. Et c'est parti. Mes mots sont arrivés, comme il le fallait. J'ai terminé deux nouvelles et eu l'idée d'une troisième que j'ai rédigée d'un coup d'un seul. J'en ai donc huit maintenant. Oui, oui, des nouvelles nouvelles. J'en ai une neuvième quelque part dans la tête... elle est encore indéfinie, très floue... C'est bizarre d'ailleurs ce processus de "création"(oh, comme il paraît prétentieux, ce mot !).

    L'idée floue qui peu à peu prend forme et se laisse dompter par les mots et les phrases. C'est un peu magique, je trouve. Un peu surnaturel... c'est là, depuis longtemps, pendant longtemps, masqué, flouté, bizarre, informe mais ça semble intéressant. Bizarrement intéressant.

    Malheureusement, pendant plusieurs heures, jours, semaines ou mois, ça s'échappe dès que l'attention se fixe dessus... agaçant mais, quelque part, prometteur... C'est comme un jeu de cache-cache. Une chasse au gros gibier dans laquelle le gibier est bien plus armé que le chasseur. Il est fuyant, sauvage, rapide, discret. Il se camoufle à merveille.

    Mais, le jour où il cède enfin, c'est merveilleux. C'est comme un rêve qui devient réalité. Et là, les mots l'entourent, l'embrassent, le capturent, le cajolent et l'enferment afin d'être sûrs qu'il ne s'échappera plus. Il est pris, captif mais... c'est là et seulement là qu'il va pouvoir s'épanouir. C'est comme une naissance. Et moi, j'aime ce moment-là, plus que tout autre, je crois... ce moment où de l'informe naît quelque chose que je m'empresse de fixer sur "papier", que je m'amuse à regarder se développer dans la douceur des mots. C'est là que se trouve la magie de l'écriture. 


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  • C'est troublant comme on peut réussir à faire croire à quelqu'un qu'on vit la vie qu'on a choisie, que tout va pour le mieux. C'est assez perturbant de savoir qu'on peut donner l'illusion que tout est sous contrôle alors que rien ne l'est réellement. A moins que l'autre personne fasse elle aussi semblant de croire que tout est au mieux. Dans ce cas, lorsque ces deux illusions entrent en collision, bizarrement, ça fait mal. Un peu comme si j'avais espéré que la mienne vole en éclats, fracassée par l'autre. Un peu comme si j'avais pu dire que rien n'a jamais été sous contrôle en réalité. Mais, je n'ai pas osé.

    L'illusion que j'ai donnée, qu'elle ait convaincu ou pas, qu'importe. Elle est là. Elle est bien installée et, finalement, c'est sans doute mieux comme ça. Après tout, j'aime tout contrôler. J'ai obtenu le résultat que je voulais. J'ai choisi de laisser croire que j'ai décidé de vivre ma vie telle qu'elle est. J'ai simplement décidé de donner cette illusion. Pourquoi ? C'est une bonne question. Depuis le temps, je n'ai plus la réponse. Sans doute parce qu'une illusion maîtrisée est moins difficile à expliquer qu'une réalité plutôt décevante avec tous ses ratages et ses non-dits. 

    Et si mes nuits blanches sont parfois peuplées de souvenirs lointains et douloureux, qu'importe... rien n'y changera de toute façon. Les "j'aurais dû", "il aurait fallu", "si j'avais su", "si j'avais pu", "si j'avais osé" n'y changeront jamais rien. La plupart du temps, je dresse une barrière entre moi et mes souvenirs mais là, il a suffi d'une phrase... C'est con. 


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