Je suis là. Juste pas très causante en ce moment. Ou alors rien d'intéressant à dire, allez savoir. Je me demandais l'autre jour si je pouvais être considérée comme bavarde ou pas. Question stupide et bizarre. Oui mais le contexte s'y prêtait. Suis-je bavarde ? On me l'a dit déjà. Au téléphone, surtout. Il m'arrive d'avoir de longues conversations, très longues même. Mais dans la vie ? Au quotidien ? Comment suis-je perçue ? On m'a dit aussi que j'étais plutôt du genre à écouter sans trop parler. Faudrait savoir. Est-ce qu'il vaut mieux se taire ou parler ? En ce moment, je n'ai pas envie de parler. Avec le métier que je fais, c'est un peu paradoxal, hein. Mais justement, c'est sans doute à cause de ce métier que je n'ai plus trop envie de parler. Trop parler tue l'envie de parler. Non, je n'en sais rien. Sans doute pas. Ce n'est pas le même type de discours. Et puis, pas le même cadre non plus.

Vous me direz qu'écrire n'est pas parler. C'est vrai. C'est pour ça que j'ai quand même encore envie d'écrire. En fait, comme je ne sais pas si je suis bavarde ou pas, je ne sais pas si ça fait des vacances aux autres ou pas quand je me tais. C'est à dire, est-ce qu'ils sont contents que je la ferme enfin ou est-ce que je suis comme d'habitude ?  Je connais des gens bavards, très même. Suis-je comme eux ? Est-ce que je parle beaucoup, trop, pas assez ? On s'en fout un peu, c'est vrai. On fait comme on veut. Mais, je me suis posé cette question l'autre jour parce que j'essayais d'éviter une situation où il me faudrait parler, un minimum. Je me suis dit que je n'agissais pas comme ça avant, que j'allais discuter facilement... mais, je n'en étais plus si sûre non plus. C'est pour ça que je me demandais si j'étais finalement si bavarde que ça...