• Il y avait bien longtemps que je ne m'étais pas forcée à écrire avec une contrainte. Mais le thème de la semaine des "Impromptus littéraires" m'a inspirée. Je vous le livre ici. Il s'agissait d'écrire un texte en prenant pour phrase d'appui "Il s'est empêché de disparaître avant que l'erreur ait un visage", une phrase quelque peu énigmatique de l'auteure Virginie Lou.




    Selon Virginie Lou

     

    Il s’est dépêché de disparaître avant que l’erreur ait un visage.

    Des larmes s’ensuivirent bien sûr. On pleure toujours dans ces cas-là. On se dit que ça aurait pu être différent, être autrement. On se dit que c’est injuste et qu’on n’a pas mérité ça. On se demande pourquoi le sort d’acharne ainsi. On croit même à une malédiction. Mais, cette fois, les larmes n’y pouvaient rien changer. Il s’est dépêché de disparaître avant que l’erreur ait un visage. Il s’est empêché d’apparaître plutôt. Conscient au plus profond de lui-même qu’il était une erreur. Lui seul avait conscience de cela d’ailleurs. Les autres, tous les autres autant qu’ils étaient, croyaient au contraire au miracle. Ils espéraient depuis si longtemps. Ils attendaient sa venue avec une impatience telle qu’il les aurait déçus alors autant disparaître avant que l’erreur ait un visage. Là, aucun souci, personne n’aurait le temps de s’attacher. Personne ne se ferait d’illusions sur son avenir, pas même lui. Il n’aurait pas à écouter les phrases soi-disant rassurantes qu’on dit toujours dans ces cas-là. Il ne serait pas, il n’existerait pas et c’était bien mieux ainsi, pour tout le monde. L’erreur resterait en suspens puis serait oubliée. Il resterait un simple espoir, une sorte de rêve tellement plus beau qu’une réalité bâclée et inutile. Il vivrait pour l’éternité dans l’imaginaire de cette mère qui aujourd’hui pleure toutes les larmes de son corps. Il ne verrait pas le jour. Il ne naîtrait pas. A peine conçu, ce petit être à venir s’était dépêché de disparaître avant que l’erreur ait un visage.


     




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  • Voici une caricature qui résume à elle seule pourquoi et comment l'enseignement en est arrivé à un certain point de non-retour. Tout est inversé. Le prof n'est plus respecté ni considéré comme respectable. On a sappé son autorité au profit de celle de l'élève "au centre du système scolaire" ce qui revient à dire "l'élève-roi" qui colle, évidemment avec l'enfant-roi qu'il est devenu à la maison. Tout n'était pas génial il y a 40 ans, loin de là, mais au moins les gosses travaillaient un peu, étaient motivés au moins pour plaire à leurs parents... et même si ce n'est pas une raison suffisante, c'était au moins une bonne raison qu'on voit de plus en plus rarement aujourd'hui avec quelques parents qui se moquent éperdument des résultats de leur cher bambin et qui le lui font comprendre. Sauf qu'un enfant a besoin, même assez tard dans son évolution, de savoir que ce qui'il réalise fait plaisir autour de lui. Or, les parents sont les premiers à trouver des excuses aux enfants :"On est tous nuls dans la famille.", "Moi-même j'ai jamais rien pigé en math", "Sa soeur aussi était nulle, pourquoi lui il y arriverait ?", "Toute façon, avec ou sans le bac, il f'ra chômeur", "Pi ça sert à quoi tous vos trucs que vous lui faites apprendre, hein ?Moi, j'ai pas été à l'école et j'ai un bon boulot."... J'en passe et des meilleures... Et les gamins enregistrent tout ça, à longueur de temps... Sachant qu'en plus on leur fait comprendre que l'essentiel est dans le plaisir immédiat, dans les loisirs, dans le fun, rien n'est plus logique que leur démotivation totale que l'on subit actuellement.

    Les enfants (et pas seulement eux d'ailleurs) ont toujours eu un côté paresseux. On est tous un peu comme ça, on aimerait mieux s'amuser que travailler, prendre du plaisir que galérer mais au moins avant on acceptait l'idée de bosser avant de s'amuser parce qu'on avait compris que tout passait par là, y compris la satisfaction de nos parents qui peut-être seraient plus enclins à nous faire profiter d'un nouveau plaisir : club de sport, nouveau jouet, vacances... La carotte quoi... Et qu'y avait-il de mal à ça ? Rien, je pense. Aujourd'hui rares sont les parents qui jouent ce jeu là. Au contraire. "Oh, le pov cheri, il a des sales notes, on va lui installer la télé et l'ordi dans sa chambre, ça le consolera.". L'ordi, pour travailler, bien sûr, on n'en doute absolument pas. Si les parents allaient faire un tour dans l'historique internet de leur cher bambin, je suis sûre qu'ils ne trouveraient que des références très érudites, des encyclopédies, des sites culturels (quoi ? j'ai barré un morceau du mot, oui, et alors ?).

    Bref, quand on vient nous dire qu'il est de notre devoir de professionnels de remotiver les élèves, ça me fait marrer... jaune parce que je ne vois pas comment on pourrait y arriver avec la pression extérieure qui fait tout pour qu'ils ne soient absolument pas intéressés par le travail mais par tant et tant d'autres choses indépendantes de notre volonté que nous ne pouvons absolument pas gérer ni maîtriser.

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  • Ceux qui me connaissent bien ne pourront douter un instant de la véracité de la phrase qui suit : j'adore les chiens. Je les ai toujours adorés, les petits, les grands, les beaux, les moches, les blancs, les noirs, les roux... bref, tous les chiens, je les aime et je pleure comme une madeleine lorsqu'on fait du mal à un toutou dans un film par exemple. Et pourtant, depuis ce matin, j'ai une pulsion canicide qui m'aiguillonne. Pourquoi ? Moi qui suis une grande amie des animaux, comment puis-je en arriver à de telles odieuses pensées ?

    Comme vous le savez, je suis en arrêt maladie. Même si c'est pas une grippe, c'est fatiguant et malgré ça, j'ai du mal à dormir la nuit à cause de violentes douleurs dans la jambe. Cette nuit, donc, pas moyen de dormir avant 5 heures du mat'. Et... vlà t'y pas qu'à 10h un chien s'est mis à aboyer dans un des apparts du dessus. Je ne sais pas à qui est ce chien mais, il a aboyé non-stop pendant 7 heures aujourd'hui !!! Et là, j'ai des envies de canicide, oui, je l'avoue. J'étais crevée et je n'ai pas pu faire de sieste ni me reposer cet après-midi à cause de ce maudit animal.

    Tous les jours, il y a au moins deux heures pendant lesquelles il aboie sans cesse. C'est un gros chien qui, je pense, n'habitait pas dans l'immeuble avant parce qu'on n'avait jamais eu ce type de soucis avant. Il ne doit pas supporter d'être laissé seul et donc, voilà, c'est aux voisins de le subir !Ses propriétaires ne doivent même pas savoir ce qui se passe en leur absence puisque quand ils sont là, y'a pas un bruit.

    J'ai encore 15 jours pour me reposer et j'aimerais pouvoir le faire tranquillement.


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  • La technologie ça a du bon mais ça a toujours eu du mauvais aussi... En fait, il y a toujours des gens pour trouver de mauvaises utilisations de trucs bien. Dans ce registre, voici "la sonnerie à ultrasons" que seuls les jeunes de moins de 25 ans peuvent entendre.


    Sur certains sites, elle est appelée "sonnerie anti-vieux". Officiellement, elle est présentée comme un moyen de ne pas déranger les gens autour de soi... mais bien sûr, il y a le revers de la médaille et on explique aux petits jeunes que ça peut servir pour discuter en cours sans que les profs le repèrent. C'est à souhaiter que certains se fassent choper par un prof de moins de 25 ans . Oui, bon, ça n'arrive pas tous les jours mais, parfois y'en a quand même...

    Alors, on nous dit que le téléphone portable est indispensable à l'école en cas d'urgence, si les parents ou les enfants ont besoin d'être appelés. C'est parfois même présenté comme vital. Normal, dans aucun établissement scolaire il n'y a de téléphone fixe, de secrétariat et tutti quanti. Tout le monde le sait, ça. Donc, ces petits chéris sont OBLIGES d'avoir leur mobile pour rassurer leurs parents. Et bien sûr, ces chérubins n'auraient pas du tout idée de se servir de leur téléphone pour s'envoyer des sms en cours ou s'appeler même carrément au nez et à la barbe du prof.

    Heureusement qu'en général, les élèves ne savent pas être discrets et sont même trop contents de se faire prendre histoire de montrer au prof qu'ils ont mieux à faire pendant son cours. Ben oui... faire les cons c'est bien mais faire les cons en douce ce serait pas drôle du tout. Alors, finalement, je me demande si cette sonnerie inaudible pour les "vieux" ne sera pas frustrante pour nos sympathiques et taquins petits ados.

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  • Ça fait trois semaines que je suis en arrêt maladie à cause d'une *$£§#@µ%~ de sciatique qui me coince le dos et me bloque à la maison. A cette période de l'année scolaire, c'est plutôt embêtant parce qu'arrivent bientôt les conseils de classe et que je n'avais pas assez de notes... donc, même si je reprends lundi prochain comme c'est prévu, je n'aurai pas vraiment le temps de faire autant de contrôles que je le voulais pour la fin de l'année et je n'aurai pas non plus fini mon programme (mauvaise prof va !) Mais, évidemment, j'ai pas choisi... Et heureusement qu'il y a le net parce que, finalement, n'avoir rien à faire, c'est un peu chiant. Surtout quand on est malade sans être malade. Ben oui, être bloqué du dos (et de la jambe surtout) c'est douloureux mais on n'est pas dans le coltard comme avec une bonne grippe qui vous cloue au lit une petite semaine. Moi, je dois rester allongée au maximum aussi mais par moments, ça me gonfle... Alors, je me lève un peu mais aussitôt je constate que debout c'est pas top et assise encore moins... Donc, retour au lit.

    C'est pourquoi je disais, heureusement qu'il y a internet. Ça occupe. Je prends mon ordinateur portable, je m'installe à peu près bien sur mon lit et je surfe tranquillement, j'écoute de la musique, je joue à des trucs divers et variés. Je peux aussi regarder la télé mais vu la "nazitude" des programmes, ça ne donne pas envie. Au contraire de la télé, c'est infini le net, on trouve tout (et n'importe quoi aussi) même ce qu'on ne cherchait pas. On découvre des trucs qu'on n'aurait pas imaginés, on se distrait de plein de manières différentes. C'est génial et c'est là qu'on se demande comment on faisait avant...

    Jeudi, je retourne voir mon médecin pour savoir si je peux reprendre le boulot lundi. Je ne sais pas encore ce qu'il dira. Même si la douleur est moins violente que les deux premières semaines, je ne suis pas prête à tenir toute une journée debout ni même à faire le trajet pour aller jusqu'au collège en voiture. J'espère être opérationnelle pour les fameux conseils de classe de fin d'année sinon, ça craint un peu quand même... Enfin, nous verrons bien.

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