• Il est normal d'avoir peur des chiens lorsqu'on a été mordu ou de ne pas être à l'aise en voiture lorsqu'on a été victime d'un grave accident. Tout le monde peut comprendre ça. Mais comment expliquer que le foot puisse me faire mal ? Comment le faire comprendre surtout ? J'ai vécu l'une des pires journées de ma vie le 12 juillet 98. Depuis, le mot "foot" me renvoie à cela. La chanson fétiche de l'époque me met les larmes aux yeux systématiquement, même encore aujourd'hui. Et même lorsque je vais bien et que je ne pense à rien de triste avant ! C'est incontrôlable. Chaque évocation du foot, chaque image me ramène à ce jour-là. Alors, sur FB et twitter, je bloque tout ce qui évoque ce sport. Je fais de mon mieux pour ne pas regarder la télé (sauf mes séries !). J'empêche les élèves de parler foot en classe. Je fais de mon mieux mais en ce moment, ce n'est franchement pas simple !

    Est-ce que j'aurais autant haï ce "truc" sans ce souvenir pénible ? Pour d'autres raisons, sans doute mais ça n'aurait pas remué autant de choses. Vous trouvez ça bête ? Vous avez peut-être raison. Le foot n'est pas responsable de la faillite de mes illusions en ce 12 juillet 98. Seulement, cet événement sportif était tellement inévitable qu'il est désormais indissociable de tout le reste. 


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  • Le concert-lecture du 12 juin 2016

    Et voilà. C'était une expérience vraiment intéressante, émouvante, touchante... C'était un travail d'équipe en plus ! En général, je suis plutôt solitaire et là, c'était comme une union sacrée. Un collègue peintre qui me permet de profiter de son lieu d'exposition pour parler de mes livres. Un autre collègue musicien qui accepte de mettre mes textes en musique et sa compagne qui les lit avec talent. Des amis dans la salle (c'était rassurant ! ) et pas mal de gens pour découvrir tout cela. 

    Le lieu était vraiment chaleureux (il y avait même un feu de cheminée qui répandait cette odeur si singulière et agréable). Dans la salle où nous étions, aux murs, il y avait les tableaux de mon collègue et de ses fils. Une maison ancienne, classée monument historique ! Quelqu'un a dit qu'on se sentait un peu comme dans un cocon et c'était très vrai. Une petit fenêtre éclairait la pièce juste comme il fallait pour qu'on se sente bien. Ambiance intimiste, propice à la lecture. L’acoustique était parfaite aussi pour la guitare. Je suis tellement admirative des gens qui ont un talent musical ou pictural ! La personne qui lisait mes textes y a mis tout son cœur (je sais qu'elle a beaucoup répété avant afin que ce soit le plus précis possible ) ! Elle s'est débrouillée mieux que je ne l'aurais fait car se lire soi-même est loin d'être évident ! D'ailleurs, lorsqu'elle lisait, je trouvais que tel ou tel mot n'allait pas, que j'aurais dû écrire ça différemment, que ça sonnait mal... Alors, vous imaginez, si j'avais dû tout lire, j'aurais fini par prendre un crayon pour faire des ratures et corriger les mots ou les phrases dont je ne suis plus satisfaite !

    J'ai parlé de ce que j'aime : l'écriture, l'envie d'écrire, la crainte de ne plus y arriver, mes techniques... Mes textes ont pris leur envol en quelque sorte. Jusque là, ils étaient surtout allés à la rencontre d'amis ou de collègues. Hier, ils se sont posés tranquillement sur les émotions de parfaits inconnus. Qu'ont-ils ressenti ? Je ne le saurai pas et c'est bien aussi de ne pas savoir. Peut-être diront-ils qu'ils ont aimé quelques phrases. Peut-être pas. 

    Si on m'avait dit que je me retrouverais dans cette situation un jour, je n'y aurais pas cru. Ce n'est pas une démarche naturelle pour moi de parler comme ça (même si je le fais tous les jours dans mon métier mais c'est bien sûr très différent). Je n'étais pas trop stressée, peut-être parce que j'étais dans mon monde, peut-être parce qu'il y avait quelques visages connus et amicaux, sûrement même. A posteriori, j'espère ne pas avoir débité trop de bêtises ! 

    Mon rêve, j'en suis proche. A moins que je ne l'aie réalisé. Ecrire et être considérée, le temps d'un morceau de guitare, un peu comme un écrivain. Un tout petit écrivain mais quand même !

     


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  • Un petit pas supplémentaire. Où me mènera-t-il ? Peut-être nulle part, peut-être partout. Nul ne le sait mais au moins, j'aurais essayé !


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