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    Il était une voix qui m'a dit de me taire

    Lorsque j'étais enfant.

    Ses mots étaient très clairs,

    Son ton était glaçant.

    Il était une voix qui m'a dit de partir.

    Je n'avais rien à dire,

    Rien à penser non plus.

    J'étais la malvenue.

    Il était une voix qui m'a dit d'arrêter

    De croire en l'avenir,

    Qu'il n'y en avait pas,

    En tout cas pas pour moi.

    Il était une voix qui m'a dit de mourir

    Et c'est ce que j'ai fait.

    Je me suis effacée,

    Gommée, évaporée.

    Si j'entends cette voix encore dans mes nuits blanches,

    C'est qu'elle s'est incrustée,

    Tatouage indélébile,

    De mon histoire qui flanche.

    Cette voix, mon démon,

    N'abandonne jamais.

    Je n'crois pas au pardon,

    Je n'crois pas aux regrets.

    Quand on est mort depuis si longtemps,

    On en oublie même de pleurer. 

     

     

     


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  • Rien écrit ici depuis le 29 août. Ici et ailleurs. Nulle part, je n'ai écrit. Enfin, sauf pour le boulot. Là, pas le choix. Je n'ai pas raconté ma rentrée parce qu'il n'y a rien d'original à raconter. Finalement, après 19 ans, une rentrée, c'est juste une rentrée. Bien sûr, il y a toujours ce stress, doublé cette année avec l'invasion du sport dans l'établissement et cette sensation désagréable d'être toujours à côté de la plaque parce que je n'aime pas ça et que je ne peux pas en faire. Pourtant, ça ne s'est pas trop mal passé. Pour cette fois. 

    Depuis le début septembre, je n'ai pas arrêté. J'ai toujours des rendez-vous ici ou là. Alors, le soir, je m'endors comme les poules, vers 22h... ça doit être l'âge. A partir de là, je n'ai pas eu le temps d'écrire non plus. Ni ici, ni ailleurs. Pas d'inspiration en vue. Je n'arrive pas à m'y remettre. Il faut être comme Diego, libre dans sa tête, pour écrire. Non, c'est pas vrai. C'est juste qu'il faut des conditions particulières qui ne sont pas réunies en ce moment. Il faudrait que j'écrive plus régulièrement sur ce blog quand même.

    Mon blog a fêté ses 10 ans le 6 septembre dernier. J'aurais dû écrire pour fêter ça mais je n'ai pas trouvé le temps. Alors, je vous le dis quand même parce que c'est pas si fréquent, je crois. Bien sûr, je ne suis pas - plus - aussi fidèle qu'autrefois mais je n'ai pas changé d'avis : j'aime toujours mon blog. Je ne l'abandonne pas. 

    En 10 ans, j'en ai écrit des trucs ! Et il en est passé du monde aussi ! Certains de passage, d'autres plus réguliers. A la grande époque des blogs, quand j'ai commencé, on passait beaucoup de temps à écrire sur le pourquoi du comment de cette écriture si spéciale. Aujourd'hui, tout le monde s'en fout. Le blog a fini d'intriguer. Il est rentré dans les mœurs... ou déjà dépassé depuis longtemps selon certains. C'est sûr que son heure de gloire est loin derrière. Depuis belle lurette. Il a été détrôné par les réseaux sociaux qui eux-mêmes seront détrônés les uns après les autres par d'autres trucs. Pourtant, c'est différent, un blog. Déjà, ça permet de développer davantage. C'est plus "privé" tout en étant public. Je veux dire que si on n'est pas curieux d'aller voir ce qui se dit sur tel ou tel blog, on ne le sait pas alors que sur les réseaux sociaux, même si on n'a pas envie de savoir les choses, elles s'affichent et on réagit... ou pas. C'est vrai qu'ici, il y a moins de commentaires, c'est moins facile, moins intuitif, moins spontané. D'un autre côté, ça prouve qu'on a vraiment envie de dire quelque chose, si on poste ici.

    Je crois que c'est plus intimiste. C'est vrai que sur FB, par exemple, si on poste un truc, on peut avoir plus de réactions, se dire qu'on a été lu et compris. Mais pas toujours non plus. Ici, c'est certain : un article reste souvent lettre morte. On suppose qu'il a été lu mais en réalité, on n'en sait rien. C'est un peu dommage parfois.  Je suis toujours partie du principe que j'écrivais parce que j'en avais envie et que les commentaires éventuels étaient juste le super bonus. C'est pourquoi mon blog a 10 ans. Il y en a tellement qui ont été fermés par manque de commentaires... Je comprends aussi. C'était plus amusant à l'époque où les blogs fleurissaient les uns derrière les autres et qu'on s'échangeait des commentaires comme des images à la récré. Lorsqu'on parlait de communauté, c'était assez vrai. Sauf que ça n'a pas tenu. Rapidement, certains ont lâché... surtout ceux qui espéraient trop de réactions et qui n'en avaient pas. Ou qui finissaient par en avoir moins. Ou encore ceux qui révélaient trop de choses personnelles et qui regrettaient ensuite. C'était tentant. Il faut l'avouer. C'était énervant aussi de constater le succès rapide de certains pendant que d'autres, excellents au demeurant, traînaient la patte. 

    Le mien est à mon image, je crois. Assez isolé. Entouré de peu de gens mais des gens fiables. Discret, tranquille... qui suit son petit bonhomme de chemin sans trop en attendre de personne. Il n'en dit pas trop pour ne pas risquer de déranger ou de blesser. Il garde ses secrets, ceux qu'il estime indicibles même s'ils le détruisent de l'intérieur, sans doute. Il est comme ça, mon blog... et peut-être que dans 10 ans nous serons toujours là, lui et moi... ou bien peut-être qu'il continuera sa route tout seul... perdu dans les méandres du net, mon testament, une sorte de trace indélébile de mon passage. C'est aussi pour ça que j'y tiens, à mon blog !


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