•   En général, je n'aime pas les émissions où on a la désagréable impression de déranger les invités qui sont entre eux comme des vieux potes, qui usent et abusent des private jokes histoire de bien te faire comprendre que tu ne les connais pas et que tu n'entreras pas dans leur cercle. Je trouve ça limite grossier donc, j'évite. Certaines émissions littéraires, par exemple, sont un peu comme ça. Après, je conçois que ça puisse plaire, hein, il en faut pour tous les goûts. 

    Mais, l'autre jour, j'ai eu la curiosité de regarder la parenthèse inattendue sur F2. A la base, j'imaginais cette émission comme celles dont je viens de parler : très intimiste et donc désagréable au possible. C'est parce que Véronique Jannot faisait partie des invités que j'ai eu cette curiosité. J'aime cette actrice depuis très longtemps, je la trouve intelligente, belle et rayonnante. Avec elle, il y avait Michel Cymes, le médecin qui fait de la télé depuis des années avec le journal de la santé et Christophe Dominici qui, apparemment, a gagné des matches de rugby avec l'équipe de France. Donc, vraiment seule Véronique m'intéressait. Et j'ai passé un très bon moment télé, sans doute grâce à elle mais pas que... en effet, j'ai aussi découvert les deux autres qui, parfois, ont su aussi m'émouvoir et je n'ai pas eu hâte qu'ils se taisent pour laisser parler ma chouchoute, non, je les ai écoutés eux aussi avec intérêt.

    L'animateur, Frédéric Lopez, qui fait aussi "rendez-vous en terre inconnue", est assez doué dans cet exercice qui consiste à mettre des "stars" dans des situations "banales". Le lendemain, j'ai lu les critiques sur le net et, évidemment, les râleurs disaient qu'on nous prend pour des cons en nous faisant croire que cette émission n'est pas préparée et que les céllébrités déboulent sans savoir ce qui les attend. Sans doute, oui. Et alors ? Même si c'est plus préparé quon ne le dit ou même si tout est règlé à la virgule près, on s'en fout, non ? Je préfère largement voir ça que des émissions débiles où on nous offre des soi-disant stars sur un plateau pour se faire mousser ou pour faire croire qu'elles ont du talent juste parce qu'elles sont sous le feu des projecteurs et maquillées comme des voitures volées, selon l'expression consacrée. 

    Ici, j'ai eu l'impression que les invités se sont réellement amusés et ont réellement passé une bonne soirée, sans frime, presque au naturel. Et, c'est peut-être ça aussi le vrai talent : savoir être naturel dans une situation qui ne l'est pas. La semaine prochaine, les invités ne m'intéressent pas du tout donc, je ne regarderai pas mais, à l'avenir, je surveillerai cette programmation afin de ne pas rater des jolis moments télévisuels


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  • cloclo le filmQuelques mois après sa sortie au cinéma, je viens de regarder le film Cloclo... J'en avais parlé ICI près d'un mois après l'avoir vu. J'étais déjà mitigée. Plus mitigée que sur le moment. Plus que le soir même aussi.

    Près d'un an après, je le regarde encore d'une autre façon, encore plus mitigée et j'en reviens même à ma première idée qui était tout à fait opposée à ce film.

    Jérémie Rénier joue bien. Oui. Je l'aime bien. Toujours. Mais, que diriez-vous si je vous annonçais que désormais le seul moment du film que j'aime vraiment c'est le générique de fin avec la chanson "Alexandrie, Alexandra" interprétée par le vrai Claude françois?

    Bien sûr que jérémie lui ressemble et que de brefs instants on pourrait s'y croire. des instants, trop brefs justement. Les deux, pour moi, sont complètement dissociés désormais. Je n'ai pas réussi à "voir" Claude François. J'ai vu Jérémie qui essayait de jouer à être Claude François et qui n'y arrivait finalement pas.

    A chaque scène, j'avais envie d'aller prendre un DVD et de regarder le vrai Claude. Parce que, décidément, non. Ce film, ce n'est pas lui. Les deux images ne se superposent plus du tout. Et, la scène du Royal Albert Hall que j'avais eu l'impression d'apprécier, je la trouve désormais ridicule. La voix est horrible. Les gestes ne sont pas ceux de Claude François, le regard non plus. Il n'est pas là. Il n'est plus là. C'est tout. Et ce n'est pas un film qui changera quoique ce soit.

    Que dire sinon que c'est bien que le film ait existé parce que, peut-être, il aura permis à quelques personnes de connaître la vie de cet artiste et que, malgré tout, ça reste un hommage à une carrière exemplaire. Mais... ça, c'est objectif. Ce que je ressens c'est que ce film ne m'a servi à rien et qu'il ne représente finalement rien à mes yeux.


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  • C'est le film que j'ai regardé le 24 décembre. Pour mon réveillon de Noël. Oui. On est dans le genre thriller/horreur... Bon, ça casse pas des briquettes mais, ça se regarde.

    Synopsis : Will Attenton (Daniel Craig), un éditeur à succès, décide de tout plaquer professionnellement afin de se consacrer à sa famille qui vient d'emménager dans une nouvelle maison. Sauf que, bien sûr, la maison n'est pas très catholique et les voisins commencent à regarder le nouvel arrivant un peu de travers... sans qu'on sache pourquoi. Rapidement, les fillettes de Will aperçoivent un homme qui les observe par la fenêtre et, effectivement, même si Will n'a vu personne, il ne peut que constater qu'il y a des traces de pas dans la neige, le lendemain matin.

    Il finit par apprendre qu'un horrible meurtre a eu lieu dans cette maison : un père aurait tué sa femme et ses deux filles. Cet homme aurait été libéré de l'hôpital psychiâtrique au moment où Will est arrivé dans le village avec sa famille et il craint que ce fou furieux ne cherche à réintégrer son ancienne demeure... surtout qu'il comprend rapidement que cet homme est parvenu à s'introduire dans la maison. Et à partir de là, ça devient un peu... bizarre... Certains critiques utilisent des adjectifs tels que "grotesque", "ridicule", "stupide" et affirment même que le réalisateur, Jim Sheridan, a refusé que son nom apparaisse au générique tant il avait honte du navet qu'il venait de commettre.

    Je n'irai pas jusque là. On a vu bien mieux... mais, on a vu pire aussi. Le "twist" comme on appelle le moment où tout bascule est bizarrement foutu, c'est vrai et on met un temps à rassembler ses idées pour comprendre la suite mais, bon, il y avait de l'idée quand même...

     


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    Sinister est un film que l'on peut qualifier non pas d'horreur mais, disons, de frayeur. Avant d'aller au ciné la semaine dernière, j'avais un peu regardé les critiques et elles n'étaient pas forcément géniales, parlant même d'un film fait par des ados pour des ados. Il est vrai que dans la salle, ils étaient nombreux... mais peu importe. Non, c'est un bon film.

    L'intrigue : un écrivain (interprété par Ethan Hawke) a l'habitude de s'installer non loin de lieux où ont été commis des crimes non résolus afin d'enquêter sur eux et de mieux faire le travail de la police, selon lui. Sauf que cette fois, il s'installe vraiment à l'intérieur de la maison où l'un des crimes a été commis : on a retrouvé toute une famille pendue à un arbre dans le jardin... Toute ? Non... en fait, la petite fille a été enlevée et pas moyen de retrouver sa trace. Très vite, l'écrivain tombe sur des bobines de films super 8 qui l'intriguent. Et à partir du moment où il va commencer à les visionner, il ira- et nous irons aussi - de surprises en terreurs jusqu'à la révélation finale... surprenante, dérangeante et effrayante.

    Ce n'est pas la première fois qu'un écrivain est le héros de ce type de film... à croire que l'écriture est un véhicule privilégié pour pénétrer le monde des ténèbres... Comme souvent dans ce type de film, j'avais peur de deviner trop vite la fin, genre possession diabolique et tout le toutim mais, non, la surprise a été réelle et je n'avais pas prévu du tout la fin... qui est à la fois une vraie fin, pas un truc en queue de poisson... et une fausse fin, c'est à dire que Sinister 2 pourrait bien voir le jour car c'est assez ouvert pour cela.

    Un bon moment donc. J'ai sursauté plusieurs fois sans pour autant faire des cauchemars après. Les meurtres sont horribles mais on est plutôt dans la suggestion que dans l'exhibition "juste pour le fun", donc c'est parfait. Tout ce que j'aime !


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  • Hier soir, en zappant, j'ai entendu une fille qui parlait dans la bande annonce d'une émission de télé-réalité-radio-crochet et qui disait "Je veux être la nouvelle Beyoncé"... Et ça m'a interpellée, évidemment... Bon, déjà parce qu'elle vise haut (je n'aime pas Beyoncé mais, c'est quand même quelqu'un de connu à l'échelle internationale) donc, ça fait quand même la fille qui se la pète un peu... Mais, en fait, elle se la pète pour être quelqu'un d'autre... C'est à dire qu'elle ne veut pas être elle-même et devenir une star elle-même, elle veut être une autre... On est loin de la chanson d'Aznavour, "Je m'voyais déjà en haut de l'affiche"... On est ici dans "je veux être quelqu'un d'autre"... C'est marrant quand même... Pourquoi ne pas être nouvelle en étant elle-même ??? Pourquoi copier ? On a déjà une Beyoncé et on n'en a pas besoin d'une autre qui sera forcément une pâle copie ridicule...

    Surtout que si elle devient la nouvelle Beyoncé, ça voudra dire qu'on en a eu marre de l'ancienne et que donc, elle n'a aucune chance si elle l'imite...

    Bien sûr, j'ai bien compris ce qu'elle veut dire cette pauvre fille fascinée par la célébrité avant de savoir si elle a le moindre talent... Elle veut être aussi célèbre que... pas aussi talentueuse, non... juste célèbre... Donc, comme elle a vu que cette artiste a eu du succès, elle va, sans doute, l'imiter, d'une façon ou d'une autre parce que je ne pense pas qu'elle ait choisi cette chanteuse au hasard.

    Dans ce genre d'émission de merde , on voit rarement des gens arriver en disant qu'ils ont un truc à proposer qui sort de l'ordinaire et que c'est parce qu'ils ont ce truc en plus qu'ils vont réussir à charmer le public. Non... ils font du untel ou untel... du réchauffé de moins bonne qualité, forcément... Ça me rappelle les discussions enflammées que j'avais eues sur l'ancêtre des forums qu'on appelait les groupes de discussion. J'étais abonnée à l'un d'entre eux consacré à Claude François. Et là, il y avait quelques fans (folles dingos) de Phil Zeking (j'ai pas envie de dire son vrai nom et d'être envahie par une horde de harpies), un "sosie" de Cloclo. Elles prétendaient aimer Claude François mais s'extasiaient parallèlement autant, voire plus, pour ce cloclone qui avait l'avantage d'être vivant, certes, mais c'est tout... Enfin, c'est tout, non... parce que, ces folles prétendaient qu'il avait une belle voix, que ceci, que celà... ok... Pourquoi pas ? Alors, j'avais mis les pieds dans le plat et j'avais dit que ce monsieur n'avait qu'à profiter de son talent pour chanter ses propres chansons avec sa propre voix et son propre look sans essayer de mal imiter la star des années 70... Evidemment, on m'a répondu qu'il aurait bien voulu mais que ce faisant, il aurait aussi moins de succès... Donc, il profitait de l'aubaine, de l'aura du chanteur disparu et des folles dingos prêtes à aimer n'importe qui portant une perruque blonde et des strass. Il n'était donc pas lui-même un artiste mais juste une espèce de pâle copie qui jamais ne s'exprimerait pour lui-même.

    Si j'avais du talent, j'aimerais qu'on me reconnaisse moi, en tant que moi (oui, ça fait égocentrique et prétentieux ce que je dis mais on s'en fout puisque la question ne se pose pas). Je n'aimerais pas qu'on me dise que je suis la nouvelle "quelqu'une"... Le plus grand compliment qu'on peut faire à quelqu'un serait de lui dire qu'on n'a encore jamais vu ça et qu'il est unique... mais, en France, on aime comparer... et se comparer au point d'espérer devenir quelqu'un d'autre.


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