Juste un p'tit truc rigolo ce soir (très court... court mais bon, comme on dit !). Je répondais à une enquête sur un site de videos bien connu et à la fin, on demandait de renseigner l'âge et le sexe... là, bizarrement 3 possibilités : homme/ femme / autre ?

C'est quoi "autre" ???? On m'aurait caché des choses ????

A côté de "autre", il y avait "ne souhaite pas l'indiquer"... ils auraient pu juste mettre ça, il me semble... sauf, encore une fois si quelque chose m'a échappé !

Un blog, c'est personnel. Par définition. On décide de l'ouvrir. On décide de publier. On choisit ce qu'on y dépose. Et, éventuellement, on choisit de le faire disparaître. C'est en tout cas comme ça qu'on peut le concevoir. Je respecte même si je ne comprends pas. Bien sûr, il peut y avoir des raisons qui font qu'on est obligé de supprimer un blog et, quand ça arrive, on ne sait pas ce qui se passe au juste et ce qui a poussé son auteur à cliquer sur "supprimer". Je sais que des blogueurs ont eu des soucis avec des gens qui les avaient repérés et qui sont venus les insulter, voire pire, les dénoncer lorsque, par exemple, ils évoquaient des gens de leur milieu professionnel. Dans un cas comme celui-là, on n'a pas le choix. On doit effacer le blog et, suffisamment dégoûté, souvent, on n'en recrée pas d'autre. C'est logique. Mais, en général, dans un cas comme celui-là on a l'explication.

Un blog a disparu. Je le suivais depuis des années. Et je suis triste de voir que son auteur l'a supprimé. Oh, je ne doute pas de ses raisons, bien sûr. Si elle l'a fait, c'est qu'elle y a bien réfléchi mais, n'empêche... Surtout qu'elle publiait des articles d'une très grande qualité littéraire, et très longs. Ça devait lui prendre des heures. Elle devait aimer partager les aventures de ses enfants avec ses nombreux lecteurs et moi, comme d'autres, je vais regretter de ne plus lire les aventures de Timousse, Boudeuse et Rahan. J'aurais aimé qu'elle laisse le blog ouvert.... avec un message pour dire que c'était fini, ou que c'était en pause. Oui, elle n'avait plus l'envie ou le temps d'écrire. Bien sûr ! Mais, qui dit que dans quelques mois ou même quelques années, ça ne serait pas revenu ? Elle avait évoqué cette idée de supprimer son blog un jour, d'un coup. Mais, c'est tellement définitif comme solution ! Il y avait des centaines de pages écrites avec passion et émotion, une écriture passionnante et d'une qualité exceptionnelle, pétrie d'humour et de talent. Alors, oui, je trouve ça dommage et triste de tout supprimer comme ça. Encore une fois, je ne juge pas puisque je ne connais pas ses motivations profondes mais, je me place juste du point de vue de la lectrice que j'étais. Nous étions très nombreux d'ailleurs ! Je regrettais déjà qu'elle publie moins depuis plusieurs mois. Mais, au moins, le blog restait ouvert et on pouvait se dire qu'un jour ou l'autre, quand on y pointerait notre souris, il y aurait un article, même court, mais quelque chose. Maintenant, on tombe sur "Blog supprimé"... Et je n'aime pas.

Depuis le temps que j'écris ici, j'ai perdu plusieurs blogs que j'aimais visiter. Et je m'en souviens encore. A la mort de Dominique, Psyblog, j'ai eu peur que son épouse décide de supprimer son blog mais, heureusement, elle ne l'a pas fait. Bien sûr, il n'y aura plus jamais rien de posté mais... ses mots sont encore là, pour nous, un peu et pour lui, surtout ! Parce qu'il les aimait ses mots ! Par la magie des moteurs de recherche, je suppose que des gens arrivent encore sur son blog et y trouvent la gentillesse et la profondeur de ses articles. Certains même, j'en suis sûre, trouvent encore dans ses notes des réponses à leurs questions comme j'ai pu en trouver à l'époque où j'ai fait sa connaissance.

C'est bien que les écrits restent... Oh, je vois bien que lorsqu'un blog n'est plus actif, sa fréquentation diminue énormément mais, il y a quand même du passage... C'est une trace de soi qu'on ne doit pas négliger et qui, selon moi, avec ma peur de l'avenir, ne doit pas disparaître. Mais, c'est un choix. Kaliuccia a choisi de tout supprimer. Je la remercie pour les fous rires que j'ai eus grâce à elle, pour les émotions aussi. Mais, je suis triste de me dire que nous n'aurons plus de nouvelles d'elle et de sa petite famille à laquelle, en quelques années, nous nous étions attachés, je pense. C'est vraiment dommage...

Pendant mes années collège, j'ai eu l'illusion d'être plutôt douée en math... 16.5 de moyenne au brevet des collèges, c'était pas trop mal. Mais, arrivée au lycée, j'ai vite compris que ce n'était vraiment qu'une illusion puisque dès la seconde, je tournais péniblement autour de 5 de moyenne... Mais, même au lycée, il y a un domaine que j'ai toujours bien aimé et je viens de comprendre pourquoi. Je viens aussi de comprendre pourquoi les "vrais" matheux me disaient que ce n'était pas des vraies mathématiques : il s'agit des statistiques !

Ça je comprenais facilement et j'avais de très bonnes notes, au point de me dire que je n'étais peut-être pas si nulle... mais en fait, dès qu'on revenait aux maths plus "classiques" genre fonctions, dérivées, primitives, logarithme... c'était la panique.

Mais, là, récemment, j'ai compris... en effet, sur mon blog, ici, il y a des statistiques et j'ai aussi inscrit le blog sur google analytics où j'obtiens plein de tableaux statistiques et là, ça me parle, je comprends... Et je me suis dit qu'en fait, les stats c'est des chiffres qui ont du sens, des mots et des phrases chiffrées... par exemple : tel article a reçu aujourd'hui 18% de visites alors que tel autre n'en a reçu que 5% = les gens préfèrent l'article n°1 au n°2. Ou bien, le n°1 a été mieux exposé que le 2... Bref, de ces chiffres, on peut tirer quelque chose de concret, d'explicable en mots et en tirer des conclusions... alors que 3x + 2y - 3z = x² + 2z eh ben, moi, ça me cause pas du tout... J'ai appris des formules dont je me souviens encore... les fameuses identités remarquables (a+b)² = a²+2ab+b²... mais je n'ai jamais su à quoi ça correspondait... Les statistiques, oui, je sais ce que c'est et je les comprends même si aujourd'hui, je serais totalement incapable de les calculer car, là, j'ai oublié les formules !

Tout ça pour dire qu'il y a un écart important entre les statistiques google et celles de eklablog mais que, depuis peu... enfin, depuis que j'écris moins, il y a beaucoup plus de monde qui passe sur mon blog... Je commence à me poser des questions ! Plus sérieusement, j'aime savoir que j'ai des lecteurs et des commentaires, évidemment, mais je n'ai jamais écrit pour ça. Sur l'autre blog, celui d'overblog, il y avait le fameux blog rank qui était une sorte de note quotidienne très très variable... 1 jour sans, tu perdais 5 points et un jour faste, tu en gagnais 1... jamais compris leur logique et ils se sont toujours bien cachés derrières leurs calculs très complexes inexplicables... plus facile pour justifier que les blogs qui ne publiaient quasiment rien mais recevaient beaucoup de visites caracolaient en tête des consultations pendant que ceux où il y avait un réel effort de contenu et de texte restaient bloqués dans le bas du tableau...

Donc, ici, pas de note mais, je regarde chaque jour mes stats avec curiosité et j'aime savoir quel article a le plus plu, ou a été le plus consulté... Et après, comme tout le monde, je fais ce que je veux avec les chiffres ! Eklablog me dit que mon record de visites c'est 96 en une journée... google me dit 46... lequel vais-je croire à votre avis ???

La preuve, s'il en fallait, que l'inculture et surtout la non-connaissance (méconnaissance est encore trop loin de la réalité) de l'orthographe, ça donne du grand n'importe quoi. Sans l'image, on trouverait cette annonce totalement abjecte mais, avec la photo, on comprend juste qu'il s'agit d'un problème d'illettrisme :

Le pire c'est que celui ou celle qui a posté ça ne doit même pas voir où est le problème. Vaut mieux en rire ? Ouais, vaut mieux...

ps : certaines personnes vont certainement se dire que c'est un faux et que personne ne pourrait écrire ça... malheureusement, si et ce ne sont pas les exemples qui manquent.

Avec nos élèves, on passe beaucoup de temps à expliquer qu'un blog n'est pas un journal intime au sens où il est public. Beaucoup ont du mal à comprendre et disent qu'ils n'ont donné l'adresse qu'à leurs amis... sauf que petit à petit, par le jeu des liens, des mails, des relations et même des mots-clé ce qu'on croyait privé devient public. Donc, à la base, on doit partir du principe qu'un blog est un espace où l'on écrit ce qu'on veut de sa vie privée mais en public ! (sauf dans le cas des blogs protégés mais ça, peu de gens les utilisent).

A partir de là, si on décide de révéler des secrets de famille ou des trucs très personnels, ça regarde chacun. Je ne m'imagine pas vous racontant les élucubrations de mes intestins si j'en avais mais, après tout, c'est mon droit et c'est à moi que je nuirais... ou pas (on ne sait jamais, ça pourrait passionner des lecteurs !). Je peux vous raconter ce que je veux de moi... mais qu'en est-il des autres ? Puis-je les mettre en scène et en parler à ma guise ? La loi dit bien que non...

Les ados finissent par comprendre, en général et quand on leur parle de ce qui est légal ou non, certains deviennent méfiants. Malheureusement, certains adultes en sont encore à ce stade et se permettent souvent trop de choses. Je lisais à l'instant que même le récit d'anecdotes avec des amis n'est pas forcément autorisé dans la mesure où les gens n'ont pas donné leur autorisation... surtout si on peut deviner de qui il est question. Donc, même raconter une soirée sympa avec des potes en donnant des détails (prénoms réels, travail réel, nom des enfants réel...) peut ou pourrait se retourner contre nous, blogueurs.

Quand je lis ça, que même des trucs sympa on n'a pas- en théorie - le droit d'en parler ouvertement et trop précisément, je me demande ce que risquent ceux qui insultent publiquement ou qui diffament sur leur blog en estimant être chez eux et avoir tous les droits... comme si leur blog était privatif alors qu'il ne l'est pas et qu'ils espérent des commentaires et des réactions.

Certains blogs donnent en effet en pâture aux lecteurs toute la vie, même la plus intime de leur auteur et toutes les haines, les rancunes, les rancoeurs accumulées contre untel ou untel... Je suppose que ça soulage de déverser autant de bile mais, en ont-ils le droit ? Se sont-ils demandé si la loi les autorisait à divulguer certaines informations et à insulter des gens publiquement ? Surtout qu'en général si la situation se retourne contre eux, ils hurlent au scandale et au respect de la vie privée. Comment se plaindre d'être critiqué sur sa vie si on en raconte les moindres détails à tout le monde sur le net ?

Mais faut pas croire ! J'ai été tentée de le faire ici aussi, forcément, comme tout le monde... être énervé, hors de soi et détester quelqu'un, ça arrive mais mes lecteurs n'ont pas forcément envie de lire cela parce que ça ne les regarde tout simplement pas. Parfois, on peut me reprocher d'être impersonnelle mais, finalement, n'est-ce pas mieux que de devenir trop personnelle et d'impliquer des gens qui n'auraient pas envie d'être cités ? Pour mes élèves, en général, je donne des prénoms inventés comme ça, même si quelqu'un du collège se pointait ici, il n'aurait aucun moyen de savoir de qui je parle, même si c'est en bien...Quant à mes collègues, si j'en parle, ce sera "un collègue" et comme j'en ai un certain nombre !!! Si je ne précise ni la matière ni le prénom, ni le collège, ça risque d'être un peu chaud pour deviner... quant à mes pensées, soucis, désespoirs, malheurs, craintes... par pudeur, je les évite.

Il y a pourtant des tas de choses dont j'aimerais parler et parfois même des articles que je commence... et puis, je me dis que ça ne doit pas être écrit. Une fois, il y a longtemps, un de mes articles avait un peu dérangé une de mes lectrices... elle s'était retrouvée dedans et ça l'avait mise mal à l'aise (c'était un truc que j'avais posté un soir de blues) et depuis, j'essaie de faire plus attention. Mes mots n'ont pas à provoquer vos maux... juste vos mots quand vous me laissez un commentaire ! C'est frustrant parfois d'ailleurs... parce qu'il y a des tas de trucs que j'aimerais écrire et même, peut-être avoir votre avis ou juste vos impressions... ou même parfois votre soutien... mais, non... je ne peux pas vous embarquer sur ce terrain avec moi. Ça ne se fait pas... et puis souvent ça mènerait trop loin, et sans gps, pas facile de retrouver sa route !

Les journaux intimes "papier" devraient être le seul lieu où l'on accepte de déverser les débris de son histoire pour se faire du bien en prouvant qu'on ne veut pas faire de mal. Ou alors, autre possibilité, on peut rédiger des textes publics mais accepter les remarques et les critiques (car il y en a forcément) afin de s'en sortir, de prendre du recul. Dans mon cas, c'est une remarque très négative que j'ai entendue de la part d'une amie il y a bien longtemps qui m'avait fait -enfin- réaliser que je n'agissais pas bien, que j'étais lourde et chiante pour les autres...

A partir de là, j'ai tout fait pour changer. Ça a mis du temps mais j'ai évolué pas mal dans ce domaine... avec l'âge aussi... J'ai regardé mes erreurs en face et je me suis trouvée nulle. J'aurais pu haïr cette fille mais, même si sa remarque m'a fait mal sur le moment, elle avait raison... elle n'y a pas mis les formes, certes, mais c'est ce qu'il me fallait pour réagir. Alors, sur les blogs, c'est pareil... parfois des écrits engendre des commentaires désagréables à lire mais sont-ils pour autant faux et insultants ? Non... parce que parfois on a besoin d'un coup de pied au cul pour avancer. Parfois, on a besoin d'écoute et de compassion aussi et le coup de pied passe mal... mais, quoiqu'il en soit, il doit faire réfléchir. En cela, l'étalage de soucis privés peut être une bonne chose ! Mais, si on ne veut que des caresses dans le sens du poil, alors, on reste dans le cercle privé voire au journal intime qui, lui au moins, ne risque pas de réagir de travers !