• Quand je lis des commentaires au sujet du physique de Bartoli qui vient d'annoncer sa retraite du tennis, ça me rappelle un type, plutôt banal physiquement, qui avait dit un jour, au moment de Roland Garros qu'il ne comprenait pas qu'on autorisât une fille comme Arantxa Sanchez à se montrer en public, vue la gueule qu'elle avait. Selon lui, une fille moche n'aurait pas dû avoir le droit de passer à la télé... faire du tennis, à la rigueur... mais qu'elle soit filmée, non... ça dégoûtait les téléspectateurs...

    Il y a des choses qui ne changeront jamais...


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  • Il y a un peu plus de 4 ans, j'écrivais ceci, inspirée par le regretté Dominique (Psyblog). Je m'étais sentie concernée par son article sur la jalousie. Je reconnaissais être jalouse et c'est vrai que je vivais mal mes amitiés. Pas mes amours puisque je ne suis pas concernée mais, je disais déjà que si je l'avais été, ça aurait certainement été un enfer puisque j'aurais été jalouse. Trop.

    En amitié, ça marche aussi même si l'enjeu n'est pas le même. A l'époque, et depuis plusieurs années d'ailleurs, j'imaginais que lorsque l'un de mes amis avait une soirée ou une sortie avec quelqu'un de nouveau, ou même le risque de rencontrer de nouvelles personnes, c'en était fini de moi... J'étais jalouse de mon ami(e) qui sortait et pas moi mais j'étais jalouse aussi et malheureuse à l'idée de passer à la trappe, remplacée par quelqu'un de tellement mieux que moi. C'était très difficile à vivre. Pour moi. Un peu aussi pour mes amis à qui il m'est arrivé de faire des remarques... ou d'exprimer mes craintes. Et, comme l'idée de me laisser tomber comme une vieille chaussette sale ne leur avait pas traversé l'esprit, ils ne pouvaient pas comprendre et ça avait plutôt tendance à agacer.

    Alors, j'ai essayé de prendre sur moi. Mes amitiés durent. J'ai cette chance. Celles qui n'ont pas duré n'étaient tout simplement pas faites pour durer. On ne perd les gens que s'ils ont envie de nous perdre ou si ça ne les dérange pas en tout cas... En effet, ceux que j'ai perdus, n'ont pas fait trop d'effort pour rester... Ils s'en sont allés brusquement ou petit à petit et, si j'ai commis des erreurs, il ne me les ont pas pardonnées. Le jugement a été sans appel. Quant à ceux que j'ai négligé pour telle ou telle raison, ils ne sont pas non plus venus se plaindre. Ils n'ont rien tenté de leur côté pour me récupérer. Ensuite, le temps fait qu'il est de plus en plus difficile de revenir... et on ne le fait pas. Juste comme ça. Ce ne sont pas des amitiés, je ne crois pas. Enfin si, des amis éphémères... Les autres, ceux qui durent, ils ne nous perdent pas et on ne les perd pas si facilement. On ne s'appelle plus pendant plusieurs semaines, qu'importe... on le refera. On ne se voit pas assez souvent, qu'importe, on se reverra.

    Oh, cette "sagesse" ne m'est pas venue comme ça et ne croyez pas que je ne suis plus jamais du tout jalouse. Non, bien sûr. Il m'arrive encore de douter et de craindre de perdre les gens que j'aime parce qu'ils passent moins de temps avec moi ou qu'ils ont rencontré plein de nouvelles personnes qu'ils apprécient. Ça me traverse l'esprit, oui mais ça ne me rend plus "malade". J'essaie de rester fidèle à cette maxime : On ne perd que les gens qui veulent bien nous perdre." A partir de là, on peut tout relativiser, non ? Même si ça fait mal, on doit se dire que si les gens s'en vont ou nous laissent nous en aller c'est que nous n'avions pas tant d'importance que cela dans leur vie. Les autres, s'ils sont là depuis des années, c'est qu'ils nous aiment bien, quand même !


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  • Une petite video que je trouve vraiment géniale. Pour une fois, c'est un petit chien qui est à l'honneur et il le mérite bien ! Quand on a un compagnon comme celui-là, on n'a plus à s'en faire pour le ménage ni aucune corvée quotidienne !


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  • Aujourd'hui, une scène amusante à l'accueil d'un bureau d'assurances. Le téléphone sonne. Le type (un jeune, qui avait l'air d'un stagiaire ou d'un débutant vu le temps qu'il a mis par la suite pour imprimer un simple papier) répond. Son interlocuteur veut parler à quelqu'un de l'agence. Il lui dit que cette personne est en vacances. Au bout du fil, l'autre doit insister. Il précise : "Elle n'est pas disponible actuellement." Quelques secondes plus tard :"Elle n'est actuellement pas disponible." et encore un peu après :"Actuellement, elle n'est pas disponible".

    Me demande si c'était bien la place d'"actuellement" qu'il fallait changer dans sa phrase ou bien si c'était le sens global qui n'était pas compris... auquel cas, il aurait été plus judicieux de se corriger en disant : "Pas là, la madame"... je pense que ça aurait été plus clair, plus vite !


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  • C'est en l'écrivant sur face de bouc que ça m'a sauté à l'esprit : ça fait 39 ans que je suis fan de Claude François. Putain, 39 ans !!! Vous imaginez ça ! 39 ans !!! Presque 40... J'entre vraiment dans la cour des vieux ! Quand on a des souvenirs qui remontent à si loin, ça commence à compter quand même... J'avais 4 ans lorsque j'ai été vraiment fascinée pour la première fois par ce chanteur. Je me souviens vaguement d'un jour où je regardais la télé, un numéro 1 ou un Top à Cloclo. Ma mère était dans la pièce d'à côté et je suis allée la voir pour lui annoncer, sans doute avec le plus grand sérieux et la plus grande solennité : "Quand je serai grande, je me marierai avec Claude François". Je suppose que ça a dû bien amuser ma maman. Mais, certainement que du haut de mes 4 ans, j'y croyais vraiment.

    Mes parents n'aimaient pas ce chanteur. Enfin, pas trop. Ma mère est une grande admiratrice de Tino Rossi depuis ses 3 ans (on est fidèle dans la famille !) et mon père, lui, je ne sais pas ce qu'il aimait ou pas. Quand Cloclo passait à la télé, chantait et dansait avec ses Clodettes, mon père disait toujours : "Tiens, c'est un asthmatique comme toi, il est essouflé !"Nous regardions ses émissions parce que ma mère trouvait qu'il avait beaucoup de classe et d'élégance même si ses chansons, selon elle, n'étaient pas terribles.

    Entre mes 4 ans et mes 7 ans, je me souviens de quelques chansons. J'étais "fan" comme on peut l'être à cet âge... j'aimais bien le voir et l'entendre, c'est tout. Je n'achetais rien, ni disques ni magazines puisque, de toute façon, ma mère décidait de ce que j'achetais... et, bien qu'elle trouvât cet artiste sympathique, elle n'aurait pas mis de l'argent dans l'un de ses disques. A l'époque, nous avions d'autres priorités et moi, dans le fond, je préférais quand même les playmobils !

    Lorsque mon beau chanteur blond est mort, en 1978, ça a été un drame... intérieur. Seulement intérieur. Je revois encore ma mère m'annoncer "Claude François est mort." J'ai eu, pour la première (mais hélas pas la dernière) fois de ma vie cette impression horrible du sol qui se dérobe, d'un truc arraché tout au fond de soi... Je suis allée vers la télé en espérant, durant ces quelques secondes, que ce n'était pas vrai. Et puis, il y avait la video d'"Alexandrie, Alexandra" qui passait avec un message défilant annonçant l'accident tragique et la disparition prématurée du chanteur.

    A partir de là, j'ai gardé mon secret et le choc que ça avait été. Personne n'aurait compris. C'est à ce moment que mon père a commencé à m'acheter des disques et des cassettes de Cloclo, un peu comme s'il l'avait bien aimé, finalement. Et moi, peu à peu, je me suis enfermée dans cet univers, de plus en plus captivée par les mélodies et la voix de Claude François.

    C'est à l'adolescence qu'il est devenu mon essentiel. Ma bouée de sauvetage. Bien dérisoire, sans doute mais tellement nécessaire pour ne pas sombrer. Dans mon entourage, personne ne comprenait... je ne pouvais pas leur expliquer ce que je vivais et les raisons profondes qui faisaient que j'avais besoin d'au moins un "amour", aussi futile et ridicule fut-il à leurs yeux. de toute façon, toutes les attaques renforçaient mon sentiment de solitude absolue et mon obstination à aimer plus que tout cet artiste.

    Il a fallu attendre longtemps, l'âge adulte et une certaine maturité pour que cela s'estompe, un peu. Et puis, il aura suffi de quelques fans tellement déjantées et odieuses pour que je mette une certaine distance... pas trop grande mais réelle. Cependant, je n'oublie pas que ce Cloclo m'aura permis aussi de faire de belles rencontres et ça, c'était aussi inattendu que génial !

    Alors, voilà, ça fait 39 ans que j'aime Claude François. Oh, aujourd'hui, je ne dis plus que je l'aime plus que tout comme je pouvais le dire à 15 ans, entre bêtise et désespoir. Les priorités ont changé dans ma vie, heureusement ! Il reste cependant toujours là, quelque part, dans un coin, parce que 39 ans, ça ne peut pas s'effacer !


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