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Voici les mots de cette semaine pour nos Plumes qui nous ont fait visiter le vaste Monde :
Gens, survivre, univers, découverte, terre, partage, bonheur, macrocéphale, cultures, tour, astral, grandeur, mer, extraterrestre, envahisseur, animal, mappemonde, journal, pluriel, couleur, parallèle, fin, guerre, nymphe, néant, négliger.
Et voici mon texte :
La découverte d'un nouvel univers est une expérience passionnante mais dangereuse. Après s'être équipé au mieux sans négliger le moindre détail, Dante jeta un dernier coup d'oeil à la mappemonde et pointa du doigt sa future destination. Difficile de savoir ce qui l'attendait sur cette terre encore inexplorée. Le bonheur ? Probablement pas. Cela faisait bien longtemps qu'il y avait renoncé, aidé en cela par une jeune fille au corps de nymphe qui n'avait pas hésité un instant à le trahir après avoir partagé avec lui d'intenses moments de complicité. Il n'espérait plus grand chose et seules ses aventures comptaient à ses yeux. S'il tombait en plein milieu d'une guerre, il pourrait tester les armes auxquelles il était désormais fort bien entraîné. Protéger les gens, telle était sa destinée. Le voyage fut particulièrement long. Dante voguait sur les mers aussi léger et rapide qu'un oiseau mais cette fois la destination était vraiment très lointaine. Il n'en voyait pas la fin.
Lorsqu'il accosta, il se dit qu'il ne serait certainement pas simple de survivre dans un environnement aussi hostile . Il se sentait un peu comme un envahisseur astral, un extraterrestre découvrant une planète inconnue. Il repéra rapidement une carte qui lui permit de se rendre compte de la grandeur de son champ d'action. Il aperçut ensuite une tour aux couleurs surprenantes et comprit que sa mission commençait là. Un gardien macrocéphale qui tenait à la fois de l'animal et de l'humain lui demanda le mot de passe. « Pluriel » répondit Dante. Le monstre se recula pour laisser passer notre héros. C'était sans doute à cela que ressemblait le néant : un monde sans culture où chacun se laisse aller à ses pires pulsions. Il se dit qu'après tout, ce n'était pas si éloigné de son propre univers et loin de les opposer, il put faire plusieurs parallèles : la violence, la trahison, le sang, la haine, la misère, bref, tous les aspects les moins reluisants de l'humanité étaient réunis ici. Dante se plaça dans un recoin étonnamment très éclairé où il ramassa un journal qui se trouvait par terre. « Bon, sauvegarde effectuée, la suite demain... Ce jeu est vraiment incroyable !»
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C'est une scène malheureusement ordinaire mais, je ne sais pourquoi, j'espérais naïvement autre chose. Salle d'attente du médecin. Un père rentre avec son gamin de 8/9 ans maxi. Afin de passer le temps, une console de jeu est mise entre les mains de ce dernier. Oh, ça, ça ne me choque pas, au contraire ! Je me dis que si j'en avais eu lorsque j'étais jeune, je me serais moins ennuyée dans les salles d'attente diverses et variées. Le gosse se met à jouer et je crois entendre un "putain"... Le père ne réagit pas. J'ai dû me tromper. Mais quelques secondes plus tard, le papa jette un oeil sur la partie de son fils qui dit, cette fois clairement :"Non mais j'arrête pas de me casser la gueule." C'est là que ma naïveté entre en jeu. J'aurais pensé que le père aurait pu éventuellement demander à sa progéniture de surveiller son langage. Il aurait pu avoir un froncement de sourcil discret mais non. Et du coup, à la fin de sa partie l'enfant s'écrie (enfin, s'écrie en chuchotant, heureusement) :"Putain, 8e, ça fait chier !". Sourire du père qui lui explique le plus normalement du monde les erreurs tactiques qu'il a commises dans sa course, car apparemment, il s'agissait d'un jeu de course. Bref... Il ne faut plus s'offusquer de rien. C'est certainement leur mode de communication normal et le père lui-même n'a pas conscience que laisser un jeune de cet âge utiliser ce langage de charretier le plus naturellement du monde n'est pas très normal. Ou plutôt, n'était pas très normal, avant, quand les gens avaient un minimum de savoir-vivre et qu'ils essayaient de l'inculquer à leurs enfants même lorsqu'ils avaient conscience ne n'être pas eux-mêmes tout à fait irréprochables. Ainsi va la vie... et ce n'est pas en jouant les réac' psycho-rigides que je changerais quelque chose mais, malgré tout, ça m'énerve...
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Hier à la Une des infos, les dangers de la cigarette électronique. Toute la journée ! On avait l'impression que les autres cigarettes, les normales, n'étaient plus du tout dangereuses ! Attention, fumer ne tue plus !!! Bientôt, ils pourront retirer ça des paquets à les entendre ! Par contre, l'autre, la e-cigarette ! Ouh que c'est pas bien ! Ouh que vous prenez des risques ! Ouh ! Les vilains !
Alors, je me suis demandé pourquoi tant de haine...Certes, on n'a pas autant de recul que sur la cigarette normale, je sais bien mais, on ne va tout de même pas essayer de nous faire gober que cette dernière n'est pas risquée comparée à la nouvelle ! Ils nous ont assez expliqué les risques en long en large et en travers... alors, la cigarette normale est dangereuse, c'est un fait. Qu'un fumeur parvienne à la remplacer par une e-cigarette, c'est un progrès parce qu'elle sera de toute façon moins nocive mais je ne pense pas que le fumeur soit suffisamment bête pour penser que ça ne l'est plus du tout ! Celui qui fume prend des risques avec sa santé, quoiqu'il fume... et il en est conscient. Avec ou sans images morbides ou messages effrayants... Et il n'a pas l'impression que les e-cigarettes sont des sucettes, bien qu'il existe plusieurs parfums... Ou alors, il est très con.
Personnellement, je n'ai jamais fumé. Rien, même pas la moquette. Mais lorsque j'ai passé une semaine chez des amis fumeurs, j'ai eu beaucoup de mal à supporter cette ambiance perpétuellement enfumée. Et lorsque je suis retournée chez ces mêmes amis qui venaient de se mettre à la cigarette électronique, quel changement !!! Je n'ai pas été gênée du tout. On se serait cru dans une maison de non-fumeurs ! Si les vapeurs qu'ils inhalent sont toxiques, elles l'étaient encore plus avant et la fumée l'était également pour leur entourage.
Donc, hier, pendant les infos, je me demandais où était le "piège"... pourquoi faire tant de foin autour de cette nouvelle façon de fumer qu'on appelle le "vapotage" ? Bon sang, mais c'est bien sûr ! Les taxes !!! L'Etat et les fabricants de tabac traditionnel doivent commencer à flipper de cette nouvelle mode qui ne passe plus forcément par eux ! La santé des gens, en vrai, ils s'en contrefoutent. Une fois qu'on a compris ça, on cherche par où le bât blesse et rien ne les blesse davantage que le fric... Donc, haro sur cette cigarette qui ne rapporte pas encore (ou pas bien, ou pas assez) à l'Etat ! A mon avis, c'est juste ça, rien que ça... D'ici à ce que des études très sérieuses et subventionnées par l'Etat nous prouvent par A + B que finalement le tabac ne tue plus trop trop, que c'était une idée reçue et qu'on mette sur les paquets de cigarette des trucs de ce style : Ben oui, hein, faudrait pas que les clients se barrent ! Déjà qu'il y a les trafics et les frontaliers qui vont à l'étranger pour se fournir ! D'ailleurs, à aucun moment, hier, je n'ai vu ou entendu de message disant que fumer tue. Bizarrement, cela semblait sorti du débat. Ben oui, il faut encourager les fumeurs à fumer des vraies clopes ! Mais comme il ne faut pas le dire, il faut accuser la e-cigarette de tous les maux... quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage et ça, les pouvoirs publics l'ont très bien compris !
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Bon... après moult hésitations et tergiversations teintées de simulations diverses et variées, j'ai opté pour un ordinateur portable qui correspondait au mieux avec mes besoins et mon budget. C'est rigolo de constater qu'on a une barrière psychologique (quand elle n'est pas financière) à certains prix. Hier, dans une boutique, un vendeur a presque réussi à me convaincre d'investir dans le top du top en matière d'ordi portable. Sauf que ça explosait le budget que j'avais déjà revu à la hausse la veille. Bien sûr, c'était tentant... D'un côté, je me disais que j'aurais, si j'investissais dans cette machine, une sorte de bête de guerre assez incroyable... Pourtant, le prix me bloquait. Psychologiquement. Je l'ai dit au vendeur qui m'a dit :"Ah oui, c'est comme mettre 300€ dans un tire-bouchon, vous pourriez mais ne le feriez pas." Voilà... C'est exactement ça.
Il était ultra-performant mais trop pour ce que j'en ferai, concrètement et objectivement. J'aime jouer, c'est vrai mais j'ai mes consoles de jeu pour ça... et je m'aperçois que je joue moins, ou à des jeux différents. Alors, posséder une ferrari pour traîner dans les rues de mon quartier et ne jamais dépasser le 50 à l'heure, quel intérêt ? Il me faut un ordinateur qui tienne la route, évidemment, mais de là à claquer un mois de salaire ou presque, non... ça dépasse quand même mes limites (qui en matière de dépenses sont assez élastiques pourtant).
J'ai donc fini par passer commande. Enfin. J'ai 15 jours pour tester la machine... on verra bien. J'ai opté pour la marque ASUS qui, d'après ce que j'ai vu, dispose des composants dernière génération. Si au bout des 15 jours ça ne me convient pas, je retournerai probablement vers mon tout premier choix, un peu plus cher mais pas non plus autant que celui qu'on m'a présenté hier. Et s'il me convient, ce sera parfait. A suivre donc...
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Cette semaine, pour les Plumes d'Asphodèle, il fallait partir à la dérive. Quoi de plus facile pour la p'tite Bretonne que je suis que de larguer les voiles et de mettre les amarres... ou le contraire, enfin de prendre la mer, quoi. Les mots obligatoires étaient les suivants :
espérer, flotter, perdition, cap, sillage, bouteille, iceberg, vent, déambuler, bateau, continent, flots, amiral, génétique, sentiment, débarquer, faille et myrte, malhabile, muraille.
Voici mon texte qui relate une expérience assez... enfin, vous verrez... :
On ne peut pas tout contrôler aussi efficacement qu'un amiral commandant ses navires sur les flots. Il arrive qu'on perde le cap. Le cap de notre vie. Je me revois encore déambulant dans les rues en ce soir de juillet. En perdition. Le mot n'est pas trop fort. Je marchais d'un pas malhabile au milieu des passants joyeux. Ils hurlaient, une bouteille à la main, saluant certainement la victoire. Je ne pouvais pas les comprendre puisque je n'avais plus rien à espérer de la vie. Je venais de perdre l'homme que j'aimais. Il avait choisi une autre fille qu'il venait de me présenter. Il m'avait demandé de l'accepter.
Jamais je n'avais ressenti un tel malaise, une telle douleur, presque physique. Et là, dehors, ces gens qui exultaient. J'avais l'impression qu'une muraille se dressait entre eux et moi. Je ne faisais pas partie de leur monde. J'étais devenue une étrangère pour celui que j'aimais et j'étais étrangère aussi à cet événement que l'on fêtait. Des passants avaient bien essayé de m'entraîner dans leur sillage festif mais en vain. Je flottais au-dessus de leur joie comme on survole un continent en montgolfière, lentement, silencieusement mais loin, très loin.
Parmi eux, qui aurait pu comprendre mes sentiments ? Personne. Le décalage était gigantesque entre mon état d'esprit et le leur. J'avais envie de leur demander de respecter mon chagrin, d'arrêter de se réjouir, comme ça, de façon si impudique. Mon désespoir était comme débarqué là, gisant en plein milieu de leur bonheur que rien, pas même mes larmes, ne pouvait altérer. Ils dansaient partout autour de moi et je souffrais, perdue au milieu d'eux. Mon existence venait de se briser contre un iceberg. Je me sentais sombrer. Dans mon coeur, une faille s'était ouverte.
C'est à peine si j'avais eu vent de l'exploit sportif réalisé ce jour-là mais, sur la route qui me ramenait chez moi et que je devais parcourir à pied, à chaque coin de rue, à chaque fenêtre, à chaque entrée d'immeuble, il y avait un supporter heureux, plus fier d'être français en ce soir de juillet que n'importe quel soir de n'importe quelle année. Ils célébraient leurs champions. Ils en étaient presque à les couronner de feuilles de myrte comme s'ils étaient sortis de la cuisse de Jupiter. C'était presque comme si d'un coup, le football était devenu une partie du capital génétique de tout le monde. Tout le monde sauf moi qui vivais la pire soirée de ma vie. En arrivant sur le pont, toujours envahie par les clameurs de la foule, une tentation me passa par la tête. Et si je sautais, là, maintenant... La liesse populaire de ce 12 juillet m'était devenue intolérable. L'acide de chacun de leurs cris de joie brûlait un peu plus ma plaie béante. Il fallait que cela cesse, d'une façon ou d'une autre. Peut-être même la plus définitive. Mais, pour beaucoup de raisons, malgré tout, je devais poursuivre cette existence qui me semblait pourtant dénuée de sens désormais. Je choisis donc de reprendre ma route, de marcher plus vite que jamais, pour ne plus les entendre et me mettre à l'abri, le cœur à la dérive pour très longtemps.
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